L'UNAF est opposée à une réduction du congé parental

A la suite du rapport de Valérie Pecresse et de ses huit propositions pour mieux concilier vie familiale et vie professionnelle (1), François Fondard, président de l'UNAF (Union nationale des associations familiales) (2), s'est prononcé contre la réduction de la durée du congé parental de trois ans à deux ans (3). A ses yeux, cela ne faciliterait pas le retour à l'emploi des femmes de faible niveau de qualification qui utilisent majoritairement ce congé.

L'UNAF s'oppose aussi à la propostion de Valérie Pecresse de réserver deux mois de congé parental au père, à qui il faut « laisser le libre choix ». Pour François Fondard, « si l'allocation était plus importante, les pères seraient plus nombreux à s'y intéresser »... Enfin, l'union est également « réservée » sur la création de « classes de pré-maternelle », tous les enfants n'étant pas prêts pour une « scolarisation dès 2 ans ».

Ces critiques ont été émises le 15 février, à l'occasion de la présentation du questionnaire en 15 points envoyé aux candidats à l'élection présidentielle (4). L'UNAF y insiste particulièrement sur la garantie des ressources de la branche famille de la sécurité sociale et sur le maintien des droits acquis aux mères de famille en matière de retraite, qu'elle craint de voir remis en cause.

S'inquiétant du maintien du principe de solidarité entre les générations, elle demande aux candidats comment ils comptent résorber la dette « sans accroître une pression fiscale déjà au-delà de l'acceptable », tout en les interrogeant sur les « ressources nouvelles » qui pourraient être affectées à la protection sociale.

Enfin, l'UNAF, toujours opposée au mariage des couples homosexuels, à leur accès à la parentalité partagée et à la procréation médicalement assistée, réclame le statu quo en matière de droit de la famille.