Philippe Bas a décidé de généraliser à l'ensemble du territoire l'expérimentation, menée depuis la rentrée scolaire 2005, de plates-formes de formation aux métiers de la petite enfance et de l'élargir aux métiers de l'aide à la personne dans le champ sanitaire et social. Une circulaire interministérielle, à laquelle est annexé un guide, précise aujourd'hui les modalités de cette extension.
Les plates-formes de formation aux métiers de l'aide à la personne constituent une réponse « en complément des actions réalisées par les appareils de formation existants », souligne le texte. Elles permettent :
de favoriser, selon les besoins de chaque territoire concerné, prioritairement certaines formations, dont notamment celles menant aux diplômes d'Etat d'auxiliaire de puériculture, d'aide médico-psychologique ou d'auxiliaire de vie sociale, au certificat d'aptitude professionnelle « petite enfance », à la mention complémentaire « aide à domicile », au certificat d'aptitude professionnelle agricole « services en milieu rural », et à la formation des assistantes maternelles non permanentes ;
d'implanter les unités de formation sur les sites les plus appropriés localement (établissement public local d'enseignement ou, de façon transitoire, autre établissement) ;
de faciliter des parcours de formation individualisés, en prenant en compte les acquis et les compétences personnels et en valorisant les dispenses et les passerelles entre certifications ;
d'associer les dispositifs de formation continue et de validation des acquis de l'expérience (VAE) pour faciliter l'accès des publics à la certification ;
de mettre au point des parcours adaptés pour des personnes sorties du système scolaire sans qualification.
Ces plates-formes doivent prendre appui sur un lycée des métiers ou une structure de ce type, qui offre avec une forte identité professionnelle un ensemble de formations d'un même secteur et proposant des formations initiales (scolaire, apprentissage) et continues, ainsi que des VAE. Aussi un partenariat étroit doit-il être établi entre les différents services de l'Etat concernés, les régions, les départements, les collectivités locales, les milieux professionnels, le service public de l'emploi et l'échelon déconcentré de l'Agence nationale des services à la personne.
Les plates-formes doivent être mises en oeuvre dans le cadre d'un comité de pilotage académique institué dans chaque région et s'inscrire « impérativement » dans les schémas régionaux. Composé de l'ensemble des partenaires, ce comité de pilotage doit établir, dès ce début d'année, un état des lieux en matière d'emploi et de formation et identifier les besoins et les difficultés rencontrées afin d'élaborer des stratégies de réponse. Au final, il doit déterminer des critères pour choisir les structures susceptibles de fonctionner comme des plates-formes et pourra, pour cela, s'appuyer sur des comités départementaux. Les plates-formes devront être installées entre septembre 2007 et septembre 2008. A noter : leur mise en place sera accompagnée par un groupe de pilotage national placé sous la responsabilité de la délégation interministérielle à la famille et de la direction générale de l'enseignement scolaire du ministère de l'Education nationale, qui rassemblera les principaux acteurs du secteur et dans lequel siégeront des représentants des académies où a eu lieu l'expérimentation (Créteil, Toulouse et Versailles).
S'agissant des métiers de la petite enfance, Philippe Bas a indiqué que les plates-formes de ces trois sites ont permis de créer 140 nouvelles places en formation. « Il est prévu d'en créer 650 supplémentaires en 2007 et 2 200 à l'horizon 2009 », a-t-il ajouté.