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Travail social communautaire : oui, à condition d'en avoir les moyens, défend l'ANAS

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Alors que le Cedias-Musée social organise le 7 mars une rencontre dans ses locaux à la suite de l'appel invitant à « revisiter la question communautaire » dans le travail social (1), l'Association nationale des assistants de service social (ANAS) (2) se félicite de cette « interpellation bienvenue ». Elle rappelle tout d'abord que le travail social communautaire ou avec des groupes, tout comme le développement social, sont nés avec la professionnalisation des assistants sociaux et se sont développés dans les années 1960-1970. Le Conseil supérieur du travail social a d'ailleurs publié en 1987 des recommandations sur ces méthodologies d'intervention en les regroupant sous le terme d'« intervention sociale d'intérêt collectif » (ISIC). En outre si le travail social de groupe et le travail social communautaire étaient enseignés dès 1962, la réforme du diplôme d'Etat d'assistant de service social intervenue en 2004 a renforcé l'enseignement et la pratique de l'ISIC, poursuit l'ANAS, qui ajoute que le nouveau référentiel obligera aussi les sites qualifiants offrant des stages à valoriser cette méthode de travail.

Désormais reconnue dans la formation, l'ISIC se heurte néanmoins à une série de contradictions, déplore l'association. Contradictions entre les injonctions à développer des approches collectives de travail avec la population (3) et la priorité donnée aux dispositifs qui parcellisent l'action sociale, à l'intervention individuelle conçue comme une prestation de service et aux tâches administratives et de gestion des prestations. Contradictions également entre les efforts menés par les professionnels pour mener des interventions d'intérêt collectif et le manque de soutien en termes d'orientations, de missions et de moyens institutionnels de leurs employeurs. Contradictions enfin entre l'ISIC et le développement des politiques urbaines qui, en mettant l'accent sur les procédures organisationnelles globales, les injonctions descendantes et la répartition entre les associations des subventions d'Etat, laisse peu de place aux personnes et aux groupes.

Autant d'éléments qui pèsent sur l'intervention sociale d'intérêt collectif qui, dans une société individualiste et compétitive, « avance à contre-courant », estime l'ANAS. Si celle-ci est convaincue que l'intervention sociale d'aide à la personne serait efficacement complétée par cette pratique, faut-il encore, souligne-t-elle, donner aux travailleurs sociaux « des conditions de travail stimulant et soutenant la créativité et l'innovation ».

Notes

(1) Voir ASH n° 2487 du 29-12-06, p. 31.

(2) ANAS : 15, rue de Bruxelles - 75009 Paris - Tél. 01 45 26 33 79.

(3) Notamment le rapport de l'IGAS sur « l'intervention sociale, un travail de proximité » - Voir ASH n° 2441 du 3-02-06, p. 5.

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