A l'occasion du congrès de l'Union nationale pour l'insertion sociale du déficient auditif (Unisda), le ministre délégué aux personnes handicapées, Philippe Bas, a annoncé, le 18 janvier, une série de mesures en faveur des personnes sourdes et malentendantes.
Un centre national de réception et d'orientation des demandes des personnes déficientes auditives devrait ainsi être créé très prochainement. Sa vocation : centraliser les appels et permettre un accès permanent aux numéros d'urgence des services publics. Après avoir reçu l'avis favorable du Conseil national consultatif des personnes handicapées en décembre, le décret est prêt, a indiqué Philippe Bas. Dès sa publication, un appel d'offres sera lancé pour déterminer le lieu de l'implantation du centre, qui devrait fonctionner dans le courant de l'année 2007. La procédure centralisée d'appel, destinée dans un premier temps aux seuls numéros d'urgence - SAMU, police, pompiers -, pourrait être rapidement généralisée à l'ensemble des services publics.
S'agissant de la scolarisation des enfants sourds, une mission des inspections générales des affaires sociales et de l'Education nationale est chargée de formuler des propositions d'amélioration qui devront être applicables dès la prochaine rentrée scolaire, a indiqué le ministre. Dans un second temps, elle procédera à l'évaluation des centres d'information sur la surdité aidant les personnes déficientes auditives et leurs familles pour les actes de la vie quotidienne, l'accès à leurs droits, à l'éducation ou à la formation professionnelle. Selon Philippe Bas, en cinq ans, 14 centres ont été ouverts et quatre autres ont été financés en 2006.
A noter, par ailleurs, l'injonction faite par le ministre aux présidents des chaînes de télévision, par une lettre du 17 janvier, de rendre accessibles aux personnes déficientes auditives l'ensemble des programmes télévisuels consacrés aux élections, afin qu'elles puissent exercer « la plénitude de leurs droits civiques dans les meilleures conditions » (1).
(1) C'était d'ailleurs l'une des revendications de l'Unisda, qui relève que « 95 % des programmes de la BBC sont sous-titrés, contre seulement 32 % pour France 2 et 23 % pour TF1 ».