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La CGT pénitentiaire inquiète des conséquences du « sevrage forcé » en prison

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A partir du 1er février, selon le décret du 15 novembre 2006 sur l'interdiction de fumer dans les lieux publics (1) et une circulaire du 11 décembre dernier du ministère de la Justice (voir ce numéro, page 19), les détenus majeurs ne devraient plus pouvoir fumer que dans leurs cellules, sous réserve d'aménagements spécifiques destinés à respecter les non-fumeurs, et dans les cours de promenade. L'interdiction sera totale pour les mineurs, quel que soit le type d'établissement dans lequel ils se trouvent. Ce qui laisse présager, selon l'Union générale des syndicats pénitentiaires (UGSP)-CGT, de sérieuses tensions supplémentaires au sein d'une population en vase clos où les fumeurs sont très nombreux et pour l'heure dépourvus d'aide au sevrage tabagique.

« Vu la surpopulation carcérale actuelle, nous ne pouvons pas croire que des cellules non fumeurs puissent être réservées », s'inquiète le syndicat, qui attend l'arrivée tardive d'une circulaire devant préciser les aménagements prévus par l'administration pénitentiaire. Il craint, en particulier pour les mineurs, un « sevrage forcé » qui ne saurait traiter efficacement la dépendance et pourrait, sans dispositif médical adapté, complexifier encore plus leur prise en charge.

Notes

(1) Voir ASH n° 2480 du 24-11-06, p. 15.

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