L'accord signé par le ministère de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement à l'issue de l'action des Enfants de Don Quichotte, qui confie à la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS) (1) la coordination d'un dispositif de « sortie de crise » (2), met les partenaires à pied d'oeuvre. Au 16 janvier, 268 personnes avaient été recensées sur le campement parisien du canal Saint-Martin, auxquelles les associations vont prioritairement proposer des solutions. 206 s'étaient entretenues avec l'un des travailleurs sociaux mobilisés pour l'opération (ils sont une soixantaine). A la même date, la commission de suivi, composée de la FNARS, de la direction des affaires sanitaires et sociales de Paris, de la préfecture et de l'association Les enfants de Don Quichotte, avaient examiné 91 dossiers et 85 % des propositions formulées, qui vont du lit infirmier au logement social en passant par une solution en centre d'hébergement et de réinsertion sociale ou en maison-relais, avaient été acceptées par les intéressés. Chaque accompagnement est assorti d'un contrat entre la FNARS, qui doit assurer le suivi individualisé sur la durée, et la personne, qui s'engage à accepter la prise en charge et à replier sa tente. « C'est une étape dans la réalisation de ce que nous demandons depuis longtemps, c'est-à-dire ne pas renvoyer continuellement les gens au dispositif d'urgence », explique-t-on à la FNARS, qui espère pouvoir généraliser l'expérience. Celle-ci a comptabilisé 600 tentes et 750 personnes issues des campements des Enfants de Don Quichotte en Ile-de-France et en province, où des dispositifs d'accompagnement similaires ont été mis en place.
(1) FNARS : 76, rue du Faubourg-Saint-Denis - 75010 Paris - Tél. 01 48 01 82 00. La fédération a créé un blog pour rendre compte de l'actualité du dispositif :