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Condition pénitentiaire : les candidats à la présidentielle s'engagent

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Deux mois après avoir interpellé les candidats à la présidence de la République sur la nécessité d'une réforme carcérale, dont les bases sont inscrites dans leur déclaration finale (1), les états généraux de la condition pénitentiaire (2) ont rendu publiques, le 16 janvier, les réponses obtenues.

Sur dix représentants politiques sollicités, huit (3) ont accepté le principe d'une réforme en répondant point par point aux demandes des états généraux. Parmi eux, Nicolas Sarkozy n'a toutefois pas souhaité s'engager sur la déclaration finale, tout en avançant des propositions en matière de respect des droits de l'Homme et de contrôle indépendant. Jean-Marie Le Pen a rejeté les principes d'une réforme tandis que Philippe de Villiers n'a pas répondu.

Les organisateurs se félicitent de ce consensus politique, « qui témoigne d'une volonté claire de rupture avec le fonctionnement actuel de nos prisons », tout en soulignant ses limites : « tout le monde est d'accord sur la transformation de la condition carcérale, mais il y a des clivages sur la question de la politique pénale », souligne Robert Badinter, ancien garde des Sceaux et parrain de l'opération. Des promesses de plus qui resteront dans les tiroirs ? « Nous ne sommes plus dans le désordre des consciences comme en 2002, remarque Patrick Marest, délégué général de la section française de l'Observatoire international des prisons. A l'époque, plusieurs candidats avaient superbement ignoré notre sollicitation et il régnait encore une confusion sur les missions de l'administration pénitentiaire. »

Les candidats qui se sont ainsi engagés publiquement sont donc attendus au tournant. « Il faudra que tous les engagements pris soient tenus, martèle Robert Badinter. Quelque soit le futur président, Premier ministre ou garde des Sceaux, il aura notre visite, nous ne le quitterons plus... » Depuis la diffusion de la déclaration finale des états généraux, le 14 novembre, de nombreux débats publics ont eu lieu en régions. Prochaine étape : l'interpellation des candidats aux élections législatives.

Notes

(1) Voir ASH n° 24 79 du 17-11-06, p. 37.

(2) Qui réunissent le Conseil national des barreaux, la CGT-Pénitentiaire, Emmaüs France, la FNARS, la Fédération nationale des unions de jeunes avocats, La Ligue des droits de l'Homme, l'Observatoire international des prisons, le Syndicat des avocats de France, le Syndicat de la magistrature, le Snepap-FSU et l'Union syndicale des magistrats.

(3) François Bayrou (UDF), Olivier Besancenot (LCR), Marie-George Buffet (PC), Arlette Laguiller (LO), Corinne Lepage (Cap 21), Ségolène Royal (PS), Nicolas Sarkozy (UMP) et Dominique Voynet (Les Verts).

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