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Le gouvernement prend des mesures d'urgence pour pallier l'insuffisance du dispositif d'hébergement du « plan hiver »

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Autre conséquence de l'action des « Enfants de Don Quichotte », Catherine Vautrin, la ministre déléguée à la cohésion sociale, a annoncé le 27 décembre plusieurs mesures - dont certaines très ambitieuses - relatives à l'hébergement des personnes sans domicile fixe (sur les réactions à ces annonces, voir ce numéro, page 29). Pour leur mise en oeuvre, Matignon a dû débloquer 70 millions d'euros de crédits supplémentaires sur des réserves (1).

Premier axe d'intervention : l'extension des horaires d'ouverture des centres d'hébergement d'urgence. Ceux-ci sont désormais ouverts du lundi au vendredi de 17 heures à 9 heures du matin et sans interruption le week-end (et non plus de 18 heures à 8 heures du matin).

Autre levier d'action du gouvernement : l'hébergement de stabilisation - échelon intermédiaire entre l'hébergement d'urgence et le logement social - expérimenté en Ile-de-France depuis cet été (2). Pour mémoire, il s'agit de proposer aux sans-abri des structures ouvertes 24 heures sur 24, toute l'année, avec un accompagnement social renforcé. Au 1er août dernier, 103 places de ce type étaient créées sur deux sites franciliens dans l'enceinte d'établissements de santé spécialisés gérés par deux associations, le Coeur des Haltes et Emmaüs. Devaient s'y ajouter, au plus tard à la fin de l'année 2006, 1 000 places supplémentaires issues de la transformation de places d'hébergement de nuit en Ile-de-France, avant une généralisation en cas de succès. Le dispositif devrait finalement se développer plus rapidement que prévu, puisque Catherine Vautrin a indiqué que le nombre de places d'hébergement de stabilisation allait être « multiplié par quatre d'ici au 31 mars 2007 », portant à 4 000 le nombre de places dans toute la France.

La ministre s'est également fixé comme objectif de « transformer 80 % des places d'hébergement dites «classiques» (13 000 au total) en places de stabilisation d'ici à la fin de l'année 2007 ». Les 20 % restant demeureront des places d'urgence classiques afin de « permettre au dispositif de conserver une certaine souplesse et de pouvoir répondre à des demandes d'accueil immédiates », a-t-elle expliqué.

Enfin, le nombre de places en maisons-relais et en pensions de famille passera de 3 000 à 12 000 d'ici à la fin de l'année 2007. Elles seront destinées « en priorité aux personnes ayant un emploi mais sans domicile fixe », a indiqué Catherine Vautrin.

Notes

(1) Signalons que le Premier ministre a annoncé le 3 janvier avoir demandé aux inspections générales des affaires sociales, de l'administration et des finances un rapport conjoint sur la rationalisation des dispositifs d'aide à l'hébergement d'urgence. Il devra lui être remis pour le 31 mars prochain.

(2) Voir ASH n° 2466 du 25-08-06, p. 19.

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