Tirant les conclusions de la première année de mise en oeuvre du programme « réussite éducative » du plan de cohésion sociale (1), le gouvernement demande aux préfets, dans une circulaire interministérielle, de bien veiller à traiter l'ensemble des difficultés rencontrées par les élèves qui ont « décroché » sur le plan scolaire.
« Les difficultés scolaires que rencontrent les enfants et adolescents résultent bien souvent de facteurs liés à leur environnement social, culturel et familial ou à des difficultés de santé qui peuvent entraîner le décrochage et l'absentéisme scolaires, le repli sur soi et, parfois, des problèmes de comportement », rappelle le texte. Les préfets sont invités à cet égard à faire des interventions dans les domaines sanitaires et sociaux une priorité de la programmation des actions mises en oeuvre dans le cadre d'un projet de réussite éducative. En effet, la place qui leur est réservée « reste souvent trop réduite au profit d'actions plus habituelles et focalisées sur les activités scolaires ». « Le besoin de développer de telles actions est pourtant fortement ressenti par nombre d'acteurs locaux, notamment les élus et les responsables de l'institution scolaire », note le gouvernement. Il souligne au passage que ces interventions « doivent être impérativement conçues et mises en oeuvre en étroite collaboration avec les professionnels et les structures existantes ».
Autre priorité pour le gouvernement : l'individualisation des parcours et le soutien personnalisé. Cette approche reste, selon lui, « insuffisamment développée ». « S'il est souhaitable de ne pas stigmatiser les enfants les plus fragiles et de les intégrer dans des actions collectives réunissant des publics hétérogènes, la nécessité de leur proposer, ainsi qu'à leur famille, des interventions complémentaires adaptées à leurs besoins spécifiques, inscrites dans la durée et dont les résultats sont périodiquement évalués est évidente », explique-t-il. Les responsables des projets locaux devront donc veiller à mettre en place un suivi individuel, par un adulte référent, du bon déroulement du parcours éducatif de chaque enfant ou adolescent pris en charge dans ce cadre. De ce point de vue, indique encore la circulaire, « la mise en place d'équipes pluridisciplinaires de réussite éducative pouvant appréhender les problèmes des jeunes dans leur globalité constitue une priorité et doit être systématiquement prévue dans les projets locaux ».
(Circulaire du 11 décembre 2006, disponible sur le site