Des orientations « pour les choix politiques » à l'approche des échéances électorales, et non des dispositifs en plus. C'est ce que constituent, pour l'Union sociale pour l'habitat (USH) (1), ses dix propositions pour « répondre aux besoins en logement et aux aspirations de nos concitoyens », adoptées à l'issue d'une convention, le 13 décembre.
L'objectif est de produire « une offre abordable, suffisante en quantité et en qualité, bien localisée et favorisant la mixité ». L'union suggère à cet effet de fixer un objectif annuel « nécessaire et atteignable » de 100 000 logements très sociaux (PLUS et PLAI), de 20 000 logements intermédiaires (PLS) et de 20 000 logements en accession sociale « sécurisée » à la propriété. Autre préconisation : réguler les aides publiques (aides à la pierre, aides fiscales ou financements réglementés) en les assortissant toutes de contreparties sociales adaptées aux besoins locaux. L'USH demande également de réévaluer et d'indexer les aides à la personne, « en rééquilibrant le rôle de celles-ci avec les aides à la pierre pour ne plus faire peser sur les ménages la hausse des coûts de production et de gestion ». L'Agence nationale pour la rénovation urbaine « ne doit pas se substituer à toutes les interventions nécessaires face aux problèmes des quartiers en difficulté », estime-t-elle en outre, ajoutant que l'action sur le bâti ne doit pas occulter la « dimension essentielle de la gestion urbaine de proximité » qui permettrait, par la qualité de service, d'éviter le « basculement » des quartiers fragilisés. L'opposabilité du droit au logement doit être mise en oeuvre sans être cantonnée dans le secteur HLM, prévient-elle encore : tous les acteurs publics ou privés devraient selon elle y contribuer « à due proportion des aides reçues ».
(1) USH : 14, rue Lord-Byron - 75384 Paris cedex 08 - Tél. 01 40 75 78 00.