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Conférence sur l'emploi et les revenus : les décisions froidement accueillies

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« Mesures incomplètes », « inapplicables » « effets d'annonce »... La Confédération nationale pour le logement (CNL) reste critique après les annonces du Premier ministre, à l'occasion de la conférence sur l'emploi et les revenus, sur la mise en place de la garantie du risque locatif (voir ce numéro, page 6). « Les dossiers ne sont pas encore ficelés », estime son président, Jean-Pierre Giacomo, à l'instar de Patrick Doutreligne, délégué général de la Fondation Abbé-Pierre, encore dubitatif face à une mesure « dont on ne connaît ni le périmètre, ni les modalités de mise en oeuvre ». Si l'Union d'économie sociale du logement, qui fédère le 1 % patronal, se réjouit au contraire de ce projet, Marie-Noëlle Lienemann, présidente de la Fédération nationale des sociétés coopératives d'HLM, souligne que l'on est encore loin d'« une garantie mutualisée générale et universelle des risques locatifs ». La FNARS (Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale) a quant à elle demandé au Premier ministre d'étendre le dispositif à l'ensemble des citoyens. Car parmi les bénéficiaires évoqués, pointe-t-elle, ne figurent pas les personnes qui vivent des minima sociaux : « Ce sont au total 1,5 million de personnes qui sont oubliées, 3 millions si l'on prend en compte les familles ».

La revalorisation de l'aide personnalisée au logement de 2,8 %, au lieu du 1,8 % prévu, est par ailleurs jugée insuffisante par la CNL, qui réclame de longue date une augmentation de 20 % pour tenir compte de la hausse des loyers et des charges. Il s'agit d'un « effort supplémentaire », apprécie néanmoins l'Union nationale des associations familiales (UNAF), même s'il « ne permet toujours pas de compenser les retards accumulés depuis quatre ans ».

L'Union nationale de l'aide, des soins et des services à domicile (UNA) se félicite quant à elle du crédit d'impôt en faveur des ménages non imposés ayant recours à des services à la personne, proposition qui figurait dans son manifeste « pour un droit fondamental de vivre à domicile » (1). Mais elle souhaite que l'on n'en reste pas là, espérant que cette décision constitue le début d'une succession de mesures pour une refonte du secteur de l'aide à domicile...

Notes

(1) Voir ASH n° 2481-2482 du 1-12-06, p. 42.

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