Réaffirmer la vocation sociale du tourisme associatif. Tel est l'objectif de la plate-forme intitulée « un tourisme associatif ambitieux » que l'Union nationale des associations de tourisme (UNAT) (1) a présentée le 13 décembre lors d'un colloque réunissant ses adhérents, des élus, des parlementaires et des représentants de confédérations syndicales.
Chaque année, 21 millions de Français ne partent pas en vacances, rappelle l'UNAT, soit 35 % de la population, parmi lesquels des jeunes travailleurs en emploi précaire, des chômeurs ou titulaires des minima sociaux, mais aussi de plus en plus de familles appartenant aux classes moyennes, sans aide financière mais disposant d'un budget trop serré. Pour améliorer l'accès au droit aux vacances, objectif qui figure dans la loi de lutte contre les exclusions, l'organisation demande une plus grande implication de l'Etat. Pour plus d'efficacité et de cohérence, les aides actuellement dispersées entre les différents ministères devraient, selon elle, être confiées au ministère du Tourisme. Constatant que les aides à la personne sont insuffisantes et inéquitablement réparties, elle préconise également une politique d'aide plus adaptée et coordonnée entre les partenaires sociaux, les collectivités publiques, les caisses d'allocations familiales et le secteur du tourisme associatif, en partenariat avec l'Agence nationale pour les chèques vacances. L'organisation devait d'ailleurs signer, le 13 décembre, un document actualisant une déclaration commune qu'elle avait paraphée en 2001 avec les cinq grandes confédérations syndicales de salariés. Mais il faut aussi « renforcer le soutien apporté aux associations qui accompagnent les personnes en difficultés », ajoute l'UNAT, sans oublier « d'aider les aidants ».
(1) UNAT : 8, rue César-Franck - 75015 Paris - Tél. 01 47 83 21 73.