Violences conjugales : le Mouvement français pour le planning familial demande le retrait de l'article 16 du projet de loi de prévention de la délinquance qui, dans sa rédaction actuelle, autorise en pareille circonstance le médecin à avertir la police et la justice sans en informer la patiente. Sous de louables intentions, cette mesure considère les femmes comme « des mineures et des incapables » et marquerait un retour en arrière, estime-t-il.
La fermeture du centre d'accueil de Sangatte n'a pas empêché les migrants de continuer d'affluer à Calais. Dans cette ville, Médecins du monde a dénoncé, le 6 décembre, « l'inhumanitaire au quotidien ». L'association souligne en particulier le sort fait aux mineurs étrangers isolés, souvent orientés par la police vers l'aide sociale à l'enfance contre leur gré, et dont 98 % fuguent. Elle demande la mise en place d'un centre d'hébergement d'urgence à leur intention et, pour tous, la création d'une antenne d'orientation ainsi que l'ouverture de lits halte-soins-santé (qui bénéficieraient aussi aux sans-domicile locaux).
La création de l'Ecole des hautes études en santé publique (voir ce numéro, page 8) ne sera une réussite que si les nombreux engagements pris par le cabinet du ministre au cours des discussions avec les organisations syndicales et professionnelles sont confirmés, si les instances et la direction sont rapidement installées et si la dotation budgétaire pour 2007 est à la hauteur du projet pédagogique et scientifique et des objectifs affichés de santé publique, réagit le Syncass-CFDT.
L'Observatoire des zones prioritaires a rendu publiques, le 9 décembre, dix propositions pour « retrouver le sens » de l'éducation prioritaire. D'accord pour resserrer un « dispositif dérogatoire qui doit rester très minoritaire », l'OZP estime qu'il doit s'organiser autour de projets locaux définis par des équipes capables d'y travailler collectivement. Il suppose la généralisation des « pratiques pédagogiques qui ont réussi » par des enseignants et des professeurs référents volontaires, un pilotage continu et avec les acteurs de terrain, et une action « beaucoup plus radicale » pour quelques sites urbains prioritaires.
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