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Emmaüs formule six propositions pour les sans-abri

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Sondage BVA à l'appui, l'association Emmaüs (1) relève un « pessimisme » des Français, pour lesquels l'exclusion et la situation des sans-abri sont « durablement installées dans le paysage social ». 85 % ont le sentiment que le nombre de sans-abri a augmenté ces dernières années et 48 % pensent qu'ils peuvent le devenir eux-mêmes un jour. Très rares (6 %) sont ceux qui considèrent que cet état résulte d'un choix personnel, la plupart l'imputant au contexte économique. Faisant confiance aux travailleurs sociaux (à 92 %) plutôt qu'aux forces de l'ordre (5 %) pour aider les sans-domicile, les Français leur reconnaissent aussi à 77 % l'hébergement comme un « droit ». D'où l'accord très large pour l'ouverture de nouveaux centres d'accueil (96 %), y compris dans leur quartier (88 %).

Autant de constats qui confortent Emmaüs dans les six « propositions prioritaires » qu'elle avance. Pour l'association, il faut développer les maraudes pédestres à la rencontre des sans-abri et articuler cette démarche avec l'ouverture de centres d'hébergement d'urgence de proximité, à taille humaine, « dans chaque commune ou quartier ». Il faut aussi créer des « auberges » ou lieux d'accueil adaptés aux personnes à la rue qui travaillent et touchent de faibles revenus. Ces réponses de type hôtelier semi-collectif devraient permettre de désengorger les centres d'hébergement d'urgence d'individus qui n'ont pas besoin d'un fort accompagnement social.

Une « politique du logement réellement sociale » devrait aussi réduire l'embolie de ces structures, 30 % des places pouvant être libérées par des personnes qui pourraient avoir accès à un logement ordinaire. Cette politique inclut une application rigoureuse de la loi sur la solidarité et le renouvellement urbains (SRU), avec une augmentation des pénalités pour les communes qui ne construisent pas le minimum de 20 % de logements sociaux.

L'association demande aussi la révision du financement de l'hébergement d'urgence afin que les associations ne soient pas contraintes d'avancer l'argent à l'Etat sur leurs fonds propres.

Dernier impératif : il faut renforcer la mobilisation pour l'emploi des plus exclus du marché du travail, avec de meilleures possibilités de cumul des revenus du travail et de la solidarité et un contrat aidé unique lié à un engagement de formation.

Notes

(1) Emmaüs-France : 179 bis, quai de Valmy - 75010 Paris - Tél. 01 46 07 51 51.

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