« La priorité des priorités, c'est de donner un emploi à chacun », a déclaré le Premier ministre, le 29 novembre, lors de sa conférence de presse mensuelle, soulignant que « l'urgence absolue, c'est le chômage des jeunes ». Objectifs pour lesquels il a annoncé un certain nombre de mesures.
Au-delà du développement de l'éducation qui doit faciliter l'accès à un travail, le gouvernement souhaite « accompagner davantage les jeunes dans leur recherche d'emploi ». Il a donc décidé d'accentuer ses efforts « pour les jeunes en difficulté et dans les secteurs qui ont des difficultés de recrutement ». Ainsi, le montant du crédit d'impôt accordé aux jeunes de moins de 26 ans postulant à un des emplois qui y sont éligibles (1) va passer de 1 000 à 1 500 € . Désormais, explique Dominique de Villepin, « un jeune qui est embauché pendant plus de six mois dans un de ces secteurs paiera 1 500 € en moins s'il est imposable ou recevra un chèque de 1 500 € s'il ne l'est pas ». Le chef de l'Etat va également réévaluer l'aide à la mobilité géographique pour les demandeurs d'emploi qui acceptent un emploi à plus de 200 kilomètres de leur domicile, en la portant à 2 000 € (au lieu de 1 500 € actuellement). Enfin, il demande à l'ANPE de proposer « aux jeunes peu ou pas qualifiés du tout suivis par les missions locales de les recevoir personnellement pour leur donner une orientation et une offre d'emploi ».
Par ailleurs, dans le cadre de la conférence sur l'emploi et les revenus qui se tiendra le 14 décembre prochain, Dominique de Villepin souhaite se pencher sur les obstacles à l'embauche des femmes, qui, à responsabilités égales, perçoivent une rémunération inférieure ou éprouvent toujours des difficultés à concilier vie familiale et professionnelle. Sera de même étudié le cas des seniors, également victimes de discriminations à l'embauche : « à compétences égales, une personne de 50 ans a trois fois moins de chances de décrocher un entretien d'embauche qu'un homme de 33 ans », a-t-il rappelé.
Enfin, le Premier ministre a également assuré qu'il reconduirait la prime de Noël pour les titulaires du revenu minimum d'insertion et de l'allocation de solidarité spécifique. Son montant devrait s'élever, comme l'année dernière, à 320 € pour un couple avec deux enfants.