Les candidats à l'élection présidentielle devraient faire du logement une priorité politique, demande la Confédé-ration nationale du logement (CNL) (1), qui réclame l'organisation d'un « grand débat national sur les questions du logement et de l'habitat afin de préparer le vote d'une loi d'orientation par le Parlement ». Comme beaucoup d'autres associations, elle défend l'idée de l'opposabilité du droit au logement, mais selon certaines conditions.
Ainsi, estime la CNL, l'autorité responsable de cette opposabilité ne devrait pas être la région ou le groupement intercommunal, comme le préconise notamment le Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées (2), mais obligatoirement l'Etat. La mise en oeuvre de ce droit devrait en outre passer par la création d'un service public du logement et de l'habitat, décentralisé pour « permettre de faciliter le contact avec les mal-logés ou sans logis » et ayant également pour mission d'assurer le suivi de la politique de construction des logements sociaux et de gérer l'ensemble du parc locatif.
Autre outil à créer selon l'organisation de défense des locataires : la garantie du risque locatif, qui a fait l'objet d'une proposition du Conseil national de l'habitat (3). Mais pour éviter toute participation des locataires, elle préconise la création d'un fonds alimenté par des dépôts de garantie effectués par les locataires lors de leur entrée dans les lieux.
(1) CNL : 8, rue Mériel - BP 119 - 93104 Montreuil cedex - Tél. 01 48 57 04 64.