Défense des enfants International (DEI)-France (1) « est toujours dans l'attente d'un vrai plan de prévention de la délinquance » qui passerait notamment par une politique de soutien à l'exercice des responsabilités parentales, une politique d'insertion et de « justice sociale » et une politique d'intégration. C'est ce qu'a souligné l'organisation après sa journée d'étude sur l'enfermement des mineurs organisée le 18 novembre.
Alors que 647 mineurs sont actuellement incarcérés et que le gouvernement prévoit d'ouvrir sept établissements pénitentiaires pour mineurs à compter de 2007, DEI-France « dénonce le mythe de la contention pour rééduquer quiconque quand il faut développer une action psycho-éducative appuyée sur l'analyse des difficultés psychologiques, familiales et sociales qui peuvent justifier des passages à l'acte pour tenter de les éradiquer ». Tandis que des moyens humains et financiers doivent être dégagés pour prendre en charge les mineurs sur la durée, « le budget de la protection judiciaire de la jeunesse est grevé par les frais de la contention », ajoute l'association.
Dans la perspective de la campagne électorale, DEI-France appelle les pouvoirs publics à veiller « à ce que les conditions de détention des mineurs respectent les droits fondamentaux de la personne » et à donner des instructions claires pour que les centres éducatifs fermés « ne donnent pas l'impression d'être des prisons ». Les conditions matérielles et psychologiques dans lesquelles les enfants étrangers non accompagnés arrivant aux frontières sont privés de liberté doivent aussi, selon DEI-France, être « revisitées sans délai ».
(1) DEI-France : 21, rue Hoche - 93500 Pantin - Tél. 06 70 14 86 31.