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Le rapport Geoffroy préconise de créer un vrai métier d'assistant de vie scolaire

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« Les premiers jalons » sont posés, mais « la réalité complexe et inégale » réclame d'autres solutions, sinon le « formidable espoir » suscité par la loi du 11 février 2005 risque de se « muer en insatisfactions, voire en mécontentements ». Dans son deuxième rapport sur la scolarisation des enfants handicapés, remis au Premier ministre le 20 novembre (1), le député (UMP) de Seine-et-Marne, Guy Geoffroy, appelle à la professionnalisation rapide de l'accompagnement des élèves et des étudiants handicapés.

La scolarisation à l'école ordinaire a fait de gros progrès, rappelle le parlementaire, le nombre d'enfants handicapés accueillis dans les premier et deuxième cycles étant passé en quatre ans de 89 000 à 151 500. En février 2006, on dénombrait aussi 6 000 postes d'auxiliaires de vie scolaire (AVS) prenant en charge plus de 13 500 enfants. Dans les classes maternelles, le dispositif des EVS (emplois de vie scolaire), organisé avec des emplois aidés, « monte en puissance » tandis que les postes d'assistants d'éducation (AE) se développent dans le supérieur. Mais « les limites [du système] sont visibles » : « insuffisance relative des moyens » par rapport à « l'émergence accrue des besoins », fragilité des statuts, emplois à temps partiel, non-prise en charge des déplacements, manque de formation initiale et continue, dispersion du temps de travail auprès d'un nombre d'enfants trop élevé, absence de liens avec les besoins d'accompagnement dans la vie sociale...

Conclusion : il faut créer un nouveau métier, que le parlementaire propose d'appeler assistant (et non plus auxiliaire) de vie scolaire, qui entrerait dans le cadre plus large des « assistants de réussite des enfants handicapés ». Pourraient s'y retrouver les actuels AVS, EVS et AE, ainsi que des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM). Cela suppose la création d'un nouveau diplôme professionnel, avec des référentiels de compétences et d'emploi à définir conjointement par l'Education nationale et le « monde médico-social ». Cette professionnalisation inclut aussi des « rémunérations attractives », de « réelles perspectives de carrière », une validation des acquis de l'expérience qui permette une « véritable ouverture vers d'autres métiers et carrières », tant dans l'Education nationale et les collectivités locales que dans le secteur médico-social et l'aide à la personne. Une expérience d'AVS pourrait, par exemple, valoir dispense de diplôme pour certains concours d'enseignants ou d'agents territoriaux.

L'élu estime que l'Education nationale n'est pas la mieux placée pour recruter et former ces professionnels. Il confierait plutôt la tâche au « monde médico-social » et/ou aux communes, sous le pilotage des maisons départementales des personnes handicapées. Il insiste aussi pour que les parents, ainsi que les associations - qui ont créé les premiers AVS avec les emplois-jeunes -, soient pleinement associés à la conception et au fonctionnement du dispositif.

Dominique de Villepin a demandé aux ministres chargés de l'Education nationale et des personnes handicapées de lui remettre, avant la fin de l'année, un plan d'action sur la base de ces propositions.

Notes

(1) Disponible sur www.ladocumentationfrancaise.fr, à la rubrique « rapports publics ». Sur le premier rapport, voir ASH n° 2428-2429 du 11-11-05, p. 18.

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