Un « effort important consenti par le gouvernement pour améliorer l'offre et la diversité des modes d'accueil », salue l'UNAF (Union nationale des associations familiales) après la présentation du plan « petite enfance » le 7 novembre (1). « Si le taux de natalité en France est l'un des plus élevés d'Europe, c'est bien parce qu'elle a su se doter d'une politique familiale audacieuse permettant aux jeunes familles de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale. »
Deux des mesures annoncées suscitent néanmoins des critiques. L'assouplis-sement proposé du congé de maternité tout d'abord, le congé prénatal pouvant être réduit de six à trois semaines pour allonger d'autant le congé postnatal. « Le congé prénatal relève de l'assurance maladie et répond à des impératifs de santé publique pour la mère comme pour l'enfant, rappelle l'UNAF. Il ne doit donc pas être considéré comme un mode de garde alternatif et modulable. »
Autre disposition très contestée : l'expérimentation de micro-crèches, par regroupement de deux ou trois assistantes maternelles et de trois à neuf enfants dans un même lieu. Des syndicats comme la CGT et la FSU, ainsi que l'Association nationale des puéricultrices diplômées et des étudiantes s'y opposent fermement, tout comme l'Uniopss et l'Unccas (Union nationale des centres communaux d'action sociale). Ces deux organisations contestent le « régime dérogatoire » accordé à ce nouveau type de structure, qui ne serait pas soumis aux règles de gestion, de coût et de qualité communes aux équipements collectifs. En outre, leur financement serait assuré par les familles solvabilisées par le complément de libre choix, avec « des prix de journée à discrétion » entraînant des disparités d'accès pour les usagers, dénoncent-elles.