Les entreprises d'insertion pèsent réellement dans la réalité économique et dans le paysage social. C'est ce que souligne le Comité national des entreprises d'insertion (CNEI) à travers son bilan quantitatif et qualitatif pour 2005 (1)- le premier réalisé -, qui recense 610 entreprises adhérentes et 36 500 salariés (14 700 équivalents temps plein). Près de la moitié des structures sont des associations, 44 % des SARL et 7 % des sociétés anonymes. Cet ensemble représente un chiffre d'affaires de 385 millions d'euros et perçoit un montant de 107 millions d'euros de subventions publiques d'exploitation.
La plupart (509) sont des entreprises d'insertion (EI) par la production, dont 32 ont été créées en 2005. Plus du quart de ces PME ont moins de dix salariés. Les autres sont des entreprises d'insertion par le travail temporaire (EITT), dont quatre ont été créées en 2005.
Parmi les sortants des EI et EITT, le taux de ceux qui retrouvent un emploi est de 47,47 %. Un pourcentage très proche des performances de l'ANPE, commente le CNEI, alors que les EI et EITT s'occupent de publics en difficulté. Au total, 6 263 personnes, soit 39 % des salariés sortis de ces structures, ont obtenu un contrat à durée indéterminée (14 %) ou déterminée (25 %). Elles sont 9 % à avoir poursuivi leur parcours d'insertion dans un autre dispositif et 7 % à avoir engagé une formation. « Malgré un contexte économique tendu lors des trois dernières années écoulées », se félicite le CNEI, les EI et EITT « ont su préserver la stabilité des taux de sortie vers l'emploi ».
(1) « Observatoire 2005 des entreprises d'insertion » - CNEI Mag n° 34 - Disponible sur