Parmi les premières réactions du secteur social et médico-social au projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2007 (voir ce numéro, page 19), l'UNAF (Union nationale des associations familiales) se prononce par un « oui, mais ». Oui, à cause du contexte économique et du déficit qui continue de peser sur les comptes, mais avec des réserves portant notamment sur la trop faible augmentation du crédit d'impôt pour l'acquisition d'une complémentaire santé et une opposition à la modification du versement de la prestation d'accueil du jeune enfant qui « prive les familles d'un mois de prestation ».
C'est dans le domaine des personnes âgées que les critiques sont les plus nombreuses, malgré « le taux d'augmentation apparemment séduisant » des crédits (+ 13 %), selon le mot de l'Adehpa (Association des directeurs d'établissements d'hébergement pour personnes âgées). Pour elle en effet, la hausse est fondée sur des « prévisions optimistes » du produit de la suppression du jour férié, tandis que « le taux d'augmentation des crédits d'assurance maladie est inférieur à celui de 2006 ». Ce qui se traduit aussi par des sous-estimations de dépenses et des transferts de charges, bref des « subterfuges » dans la présentation des comptes.
Mêmes inquiétudes du côté de la Fnadepa (Fédération nationale des associations de directeurs d'établissements et services pour personnes âgées) quant aux « capacités réelles de financement » et à l'écart entre les créations de places promises et les « besoins et attentes exponentiels des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ». L'amélioration de la situation, à domicile et en établissement, « ne peut passer que par la création de ressources nouvelles », juge l'Adehpa.
L'offre de prêts à taux zéro pour les établissements en restructuration satisfait la Fnadepa, mais elle ne « peut laisser croire » que les travaux engagés ne pèseront pas, pour l'essentiel, sur le prix payé par les résidents. De son côté, le Syncass-CFDT regrette que l'assurance maladie participe aux investissements immobiliers, car cela « s'impute sur les moyens affectés aux soins ».
Par ailleurs, le Syncass déplore le « report des délais » de la réforme des unités de soins de longue durée et son flou actuel. Enfin, il regrette plus encore que « la simplification des procédures et des règles de gestion soit si peu à l'ordre du jour ».