L'étude annuelle de l'Union nationale des comités locaux pour le logement autonome des jeunes (UNCLLAJ), réalisée à la demande de la direction générale de l'action sociale et de la direction générale de l'urbanisme, de l'habitat et de la construction (1), livre l'une des rares photographies quantitatives des conditions d'accès au logement des moins de 30 ans.
En 2005, année de la mise en oeuvre de l'acte II de la décentralisation et des mesures du plan de cohésion sociale, plus de 42 000 jeunes ont été accueillis dans les 41 CLLAJ et services « logement jeunes » ayant répondu à l'enquête, soient 53 % des structures existantes. La majorité (76 %) a moins de 26 ans, la part des 18-21 ans (43 %) allant en s'accrois-sant par rapport à 2004. Le public accueilli comporte moins de célibataires (66 %, contre 74 % en 2004) et davantage de familles monoparentales (12 %, contre 8 % en 2004). 22 % des jeunes sont en couple, avec ou sans enfants. 36 % occupent un emploi, mais un sur trois seulement est embauché en contrat à durée indéterminée à temps plein. Les moyens financiers des jeunes reçus se sont affaiblis : seulement un sur trois perçoit des revenus supérieurs à 750 € mensuels, alors qu'en 2003, ils étaient les plus nombreux à se situer au-dessus de ce niveau de ressources.
Au total, 40 % seulement ont fini par trouver un logement répondant à leur projet : 36 % dans le parc privé, 24 % dans le parc HLM, 12 % dans un logement avec ALT (aide aux organismes logeant à titre temporaire des personnes défavorisées), 11 % en sous-location, 10 % en résidence sociale ou en foyer de jeunes travailleurs, 4 % dans le cadre d'un bail glissant.
(1) « Enquête sur le logement des jeunes et sur le paysage CLLAJ en France » - UNCLLAJ : place du Forez - 3, rue Abbé-Rozier - 69001 Lyon - Tél. 04 74 53 20 92. Les CLLAJ (associations autonomes) ont été institués par la circulaire interministérielle du 29 juin 1990 et visent à informer les jeunes, à les orienter, à leur offrir des services techniques d'accès au logement et à susciter des partenariats locaux pour répondre aux besoins. Les CLLAJ peuvent avoir été initiés par un foyer de jeunes travailleurs, une mission locale, une commune ou un réseau associatif.