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Les prestations sociales encore en légère augmentation

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Avec 505,5 milliards d'euros en 2005, le montant des prestations sociales perçues (directement ou indirectement) par les ménages augmente de 3,9 % en valeur et de 1,9 % en euros constants par rapport à 2004 (1). Leur part représente 29,56 % du produit intérieur brut (PIB), contre 29,33 % en 2004 et 27,68 % en 2000 (2). Ce ratio - dénommé taux de redistribution sociale - est en constante progression depuis le début de la décennie, sous le double effet de la faiblesse de la croissance économique et de l'augmentation des dépenses sociales, mais la hausse ralentit par rapport aux années précédentes.

Cette évolution s'explique par l'addition de mouvements contraires. Les dépenses liées au risque santé sont en décélération. Elles représentent 178,4 milliards d'euros, soit 35,3 % de l'ensemble (et 10,4 % du PIB). Les prestations maladie proprement dites progressent de 3,6 %, contre 6,2 % en 2004 et 2003 et 7 % en 2002. Celles qui sont liées à l'invalidité augmentent au contraire plus vivement, de 5,1 % contre 3,9 % et 2,8 % les deux années précédentes. Même progression de 5,1 % pour le risque accidents du travail.

Avec 45,4 milliards d'euros, les prestations liées à la maternité et à la famille progressent également, de 3,8 %, mais un peu moins fortement qu'en 2004, essentiellement sous l'effet du doublement des bénéficiaires de la prestation d'accueil du jeune enfant.

L'ensemble des prestations logement reste stable, avec 13,9 milliards d'euros (- 0,1 %). Quant aux dépenses liées à l'emploi, elles régressent de 1,5 %, avec 37,3 milliards d'euros. Cette réduction s'explique par la baisse du chômage mais aussi par la diminution de la proportion de demandeurs d'emploi indemnisés. Dans ce chapitre, seules les dépenses d'insertion et de réinsertion professionnelle augmentent, mais seulement de 1,6 %, soit moins que l'inflation.

Deux familles de dépenses connaissent au contraire une progression soutenue. Il en va ainsi pour le risque vieillesse, en hausse de 5 %, soit un rythme très proche de celui observé en 2004 (5,2 %) et qui marquait une nette accélération. Les charges totalisent 222,7 milliards d'euros, soit 44,1 % de l'ensemble des prestations et 13 % du PIB. Le grand nombre de départs à la retraite anticipée des personnes ayant eu une carrière longue, la réforme des pensions de réversion et l'augmentation des dépenses d'allocation personnalisée d'autonomie expliquent l'essentiel de cette hausse.

Enfin, le risque pauvreté-exclusion progresse plus vivement encore, de 6,4 %, avec une dépense de 7,8 milliards d'euros, afférente à 78 % au revenu minimum d'insertion. Une part de cette hausse est liée à la diminution de l'indemnisation du chômage.

Notes

(1) « Les prestations de protection sociale en 2005 » - DREES ¯ Etudes et résultats n° 523 - Septembre 2006 ¯ Disp. sur www.santé.gouv.fr.

(2) Les chiffres donnés pour les années antérieures ont été révisés (voir ASH n° 2423 du 30-09-05, p. 16) à l'occasion du passage en « base 2000 », au lieu de 1995, des comptes nationaux.

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