Les médecins de centres de santé veulent rester des acteurs de l'accès aux soins

Nouveauté pour l'Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS) (1) : elle pourrait participer aux négociations sur le renouvellement de l'accord national entre la caisse nationale d'assurance maladie et les gestionnaires. Signé en 2002, le texte doit être reconduit pour la période 2008-2013. « Alors que nous avions été exclus des discussions sur l'accord, nous posons un préalable, souligne Eric May, nouveau président de l'USMCS élu en mai dernier : nous ne souhaitons pas aujourd'hui être seulement consultés, mais être présents autour de la table des négociations. »

En jeu : le statut des médecins dans les centres de santé, le financement de leur formation professionnelle, mais aussi la reconnaissance de leurs pratiques dans des zones de désertification médicale et de précarité sociale. « La mise en oeuvre de la réforme de l'assurance maladie s'est faite dans la douleur et a entraîné la remise en cause du tiers payant pour les patients reçus hors parcours de soins, explique Eric May. Nous assistons en outre à un système coercitif stigmatisant : certains médecins-conseils de la sécurité sociale n'arrivent pas à concevoir qu'il peut y avoir un facteur social dans certaines situations... »

Les professionnels souhaiteraient également faire reconnaître l'expérience des centres de santé dans le cadre des réflexions sur la correction des déficits locaux en matière de distribution des soins. Pour affirmer leur complémentarité dans l'offre sanitaire, ils proposent la création d'une filière ambulatoire, « un pont entre les centres de santé et la médecine hospitalière ». Autant de perspectives qui devaient être abordées lors du congrès national des centres de santé, organisé les 28 et 29 septembre sur le thème « Le centre de santé : outil de qualité et d'intégration sociale ».