Dans un rapport, demandé par le gouvernement au début de l'année, l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) présente différentes pistes visant à mieux concilier vie familiale et vie professionnelle, parmi lesquelles celle d'un congé parental indemnisé fractionné entre le père et la mère.
Les auteurs soulignent le coût, qui « risque de ne pas être négligeable », d'un fractionnement du congé parental dans le temps jusqu'aux 6 ans de l'enfant, sous la forme d'un temps plein assoupli ou dans le cadre d'une suspension temporaire du contrat de travail. Ils sont en revanche plus favorables à l'hypothèse d'un fractionnement entre les parents. Celui-ci pourrait consister à réserver au second parent une période de deux mois, voire de six, à l'intérieur du congé indemnisé jusqu'aux 3 ans de l'enfant pour les familles d'au moins deux enfants. Cette mesure serait financièrement réalisable et pourrait même générer une petite économie liée à des effets de comportements des pères, ajoutent les auteurs. Il est en effet supposé, au moins dans un premier temps, que les pères étant moins nombreux que les mères à avoir recours à un tel dispositif, cela induirait une réduction de coût puisque l'allocation serait versée sur une durée amputée de la période réservée au second parent, en général le père.
En outre, en matière de droit du travail, ce rapport propose notamment que, après concertation avec les partenaires sociaux, un droit à temps partiel (75 % de la durée normale du travail) soit ouvert aux parents d'enfants de moins de 8 ans et que les négociations annuelles obligatoires et de branche soient étendues au thème de la conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle.
Les auteurs du rapport soulignent que, le cas échéant, d'éventuelles réformes devraient être précédées des études et expérimentations nécessaires et d'une concertation avec les partenaires sociaux.