Le deuxième trimestre 2006 a presque effacé le progrès enregistré au premier. Alors que le nombre de titulaires du revenu minimum d'insertion (RMI) avait diminué de 0,8 % entre janvier et mars - c'était la première baisse depuis quatre ans (1) -, il a augmenté de 0,7 % entre avril et juin (2). En données corrigées des variations saisonnières et pour la seule métropole, la progression, certes ralentie par rapport aux années antérieures, atteint néanmoins 2,4 % sur un an. En données brutes et en incluant cette fois l'outre-mer, les caisses d'allocations familiales ont versé un revenu à 1 266 400 personnes, chiffre en évolution de 2,2 % sur un an (3).
Deux autres indicateurs restent aussi à la hausse. Celui du montant des versements effectués au deuxième trimestre - 1,49 milliard d'euros -, qui croît de 4,9 % par rapport à la même période de 2005. Quant à l'ancienneté dans le dispositif - qui atteint en moyenne quatre ans et trois mois -, elle s'est encore allongée d'un mois en un an.
Faut-il voir un signe positif dans l'augmentation des allocataires qui bénéficient d'une mesure spécifique d'aide à l'emploi ? Leur nombre atteint 149 500, en hausse de 5,2 % sur un an. Parmi eux, 41 000 sont titulaires d'un contrat aidé, dont 33 000 d'un contrat d'avenir (contre 24 000 trois mois plus tôt).
Jusqu'à présent, les chiffres du RMI ont toujours reflété ceux du marché de l'emploi, mais avec un décalage dans le temps. Il n'est donc pas surprenant que l'amélioration de la situation du chômage n'affecte pas encore les données du revenu minimum. L'évolution n'est d'ailleurs pas la même partout. Au cours du premier semestre 2006, 60 départements ont connu une évolution positive et 40 une évolution négative.
(2) « Le nombre d'allocataires du RMI au 30 juin 2006 » - DREES - Etudes et résultats n° 520 - Septembre 2006 - Disponible sur sante. gouv. fr.
(3) Il faut y ajouter environ 2 % d'allocataires servis par la Mutualité sociale agricole.