Le ministère de l'Education nationale rappelle et précise l'organisation, le pilotage ainsi que les modalités de fonctionnement des classes-relais et des ateliers-relais (1). Ces dispositifs s'adressent à des élèves du second degré, essentiellement des collégiens, entrés « dans un processus de rejet de l'institution scolaire et des apprentissages, en risque de marginalisation sociale ou de déscolarisation ». Leur objectif : « favoriser [leur] retour réussi dans une structure de formation de droit commun », au terme d'un accueil temporaire adapté où il leur est notamment proposé une « pédagogie différenciée » et des « parcours individualisés ».
Les dispositifs relais, dont les effectifs sont au minimum de six et au maximum de 12 personnes, doivent essentiellement permettre une démarche de réinvestissement dans les apprentissages, favoriser la maîtrise du socle commun de connaissances et des compétences ainsi que l'acquisition d'une qualification reconnue. Reposant sur une coopération avec le ministère de la Justice (direction de la protection judiciaire de la jeunesse), les collectivités territoriales (conseils généraux, communes...) et les associations, ils accueillent des élèves soumis à l'obligation scolaire qui ont bénéficié au préalable de toutes les possibilités de prise en charge prévues par les dispositifs d'aide et de soutien existant au sein de l'établissement. Ils ne se substituent pas à l'enseignement adapté ou spécialisé ni aux mesures prévues pour l'accueil des élèves étrangers non francophones nouvellement arrivés en France.
L'équipe d'encadrement, constituée d'enseignants, d'éducateurs, de personnels associatifs et de professionnels de l'animation, travaille en relation étroite avec les personnels sociaux et de santé, les personnels d'orientation et, éventuellement, les équipes de réussite éducative. « En tant que de besoin », un partenariat avec les personnels de centres médico-psycho-pédagogiques et les centres médico-psychologiques des secteurs de psychiatrie infanto-juvénile sera recherché. La collaboration entre l'équipe éducative du dispositif relais, celles de l'établissement scolaire de rattachement et des établissements dont relèvent les élèves, avec désignation d'un enseignant tuteur, doit être explicitement prévue. De même qu'un soutien et un tutorat des élèves lors de leur entrée en dispositif relais et lors de leur réintégration dans le cursus commun. Par ailleurs, la nécessaire continuité entre le temps scolaire et le temps périscolaire et familial impose une cohérence des initiatives. A cet égard, les collectivités locales, les associations et les fondations peuvent notamment aider à assurer l'ancrage du dispositif dans un territoire.
Les élèves des dispositifs relais peuvent participer, en fonction de la classe de référence à laquelle ils sont rattachés, à des visites d'information, des séquences d'observation ou des stages en milieu professionnel. Pour les plus âgés d'entre eux, des articulations doivent être recherchées avec les lycées professionnels, la mission générale d'insertion, les centres de formation d'apprentis, les dispositifs régionaux de formation...