Au fil des évolutions législatives - loi « handicap », loi sur l'égalité des chances ou projet de loi réformant la protection de l'enfance -, les médecins de l'Edu-cation nationale sont de plus en plus appelés à intervenir. Avec une contradiction entre une politique d'affichage et la réduction drastique des moyens sur le terrain, dénoncent le Syndicat des médecins de l'Education nationale (Smeden)-FO, le Syndicat national autonome des médecins de santé publique de l'Education nationale (SNAMSPEN)-UCSMF et le Syndicat national des médecins scolaires et universitaires (SNMSU)-UNSA (1).
Les trois organisations ont lancé, le 8 septembre, une pétition pour exiger le « renforcement du corps des médecins de l'Education nationale au service de tous les élèves ». « Alors qu'il n'y a eu aucune création de postes en 2004 ni en 2005, il n'y a pas de prévision concrète de recrutement en 2006 pour occuper les postes vacants », déplorent les signataires. Selon eux, une centaine de médecins manquaient à la rentrée, après la réduction d'un tiers des crédits accordés aux médecins vacataires, qui assurent 40 % des services. « Le taux de un médecin pour 10 000 élèves est déjà dépassé dans certains départements », poursuit la pétition. Difficile, avec si peu de moyens, de satisfaire aux objectifs de prévention et de suivi de santé publique.
« le taux le moins favorable par rapport à la moyenne nationale, soit un médecin pour 6 300 élèves, a été constaté à la rentrée 2005 dans trois académies dont les niveaux de difficultés sociales sont parmi les plus bas »« L'attention des recteurs vient d'être récemment attirée sur la vigilance à avoir sur l'attribution des moyens consacrés à la médecine scolaire »
(1) Contacts : Smeden-FO - Tél. 01 56 93 22 22 ; SNAMSPEN - Tél. 01 40 23 04 10 ; SNMSU-UNSA -Tél. 01 58 46 14 80.
(2) Publiée dans le J.O. Sénat du 31 août 2006, p. 2287.