Premier couac de la rentrée pour le gouvernement Villepin. Bercy a indiqué, le 5 septembre, que 250 000 personnes ayant opté pour la mensualisation de la prime pour l'emploi (PPE) allaient devoir rembourser des trop-perçus touchés depuis le début de l'année.
Explication : les bénéficiaires mensualisés de la PPE touchent de janvier à juin la moitié de la prime reçue l'année précédente et la régularisation intervient fin août-début septembre. Si leur situation n'a pas changé, ils perçoivent alors le complément de prime qui leur est dû. En revanche, s'ils ne sont plus éligibles à la prime parce qu'ils ont perdu leur emploi ou parce que leur rémunération a augmenté, ils doivent en principe rembourser le trop-perçu depuis leur changement de situation.
Devant le tollé provoqué par les associations de défense des chômeurs, Dominique de Villepin a rectifié le tir et promis, le même jour, un examen « au cas par cas » de la situation des personnes concernées. Il s'agira d'écarter le remboursement « lorsque la situation le justifie, notamment pour des personnes ayant perdu leur emploi ». 125 000 chômeurs pourraient être ainsi dispensés. « Dans d'autres cas, des délais de paiement pourront être accordés. »