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Photographie des places et des publics des structures pour adultes et familles en difficulté sociale

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Les établissements pour adultes et familles en difficulté sociale offraient, à la fin 2004, environ 69 500 places. Entrent dans ce calcul les 32 000 places des centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), les 14 600 places des centres d'accueil des demandeurs d'asile (CADA), les 1 200 places en centres provisoires d'hébergement (CPH) pour les réfugiés, les 1 500 places des maisons-relais, enfin 20 400 places en établissements divers (centres d'hébergement d'urgence, communautés Emmaüs, centres non conventionnés...), dont près de la moitié n'ont été ouvertes que moins de six mois dans l'année (1).

Par ailleurs, le dispositif d'aide au logement temporaire (ALT), qui propose lui aussi un hébergement à durée limitée tout en assurant un accompagnement social, dispose d'environ 40 800 places auxquelles s'ajoutent 5 600 places pour l'accueil d'urgence (2).

Dans les deux cas, l'Ile-de-France concentre à elle seule près du quart des capacités. 90 % du parc est géré par des organismes privés à but non lucratif (associations, fondations, congrégations...), 6 % par des centres communaux d'action sociale.

14 % des places consacrées à l'hébergement d'urgence

Parmi les 69 500 places en établissements, 14 % sont consacrées à l'hébergement d'urgence, c'est-à-dire pour une durée de moins de deux semaines ou seulement pour la nuit (avec fermeture dans la journée).

Le toit proposé est situé au sein même de l'établissement dans 56 % des cas, dans une autre résidence sociale (type foyer de jeunes travailleurs ou foyer pour travailleurs migrants) dans 11 % des cas, enfin dans des logements disséminés dans 27 % des cas. Outre cet hébergement, les établissements proposent des services et prestations, qui portent d'abord sur l'aide aux démarches (dans 78 % des cas), sur l'accès au logement (71 %), à l'emploi (68 %), à la santé (48 %), à la justice (39 %). Ils proposent aussi des services pratiques de domiciliation (47 %), de restauration collective (43 %) ou des aides alimentaires (39 %).

Alors que 62 % des établissements déclarent être en mesure d'accueillir des familles, 16 % ne peuvent au contraire recevoir que des hommes seuls et 6 % des femmes seules. Plus de la moitié des établissements (et 62 % des CHRS) indiquent recevoir toute personne en difficulté. Certains accordent une priorité à des publics spécifiques comme les personnes sortant de prison ou relevant de mesures judiciaires (il s'agit alors plutôt de CHRS), les victimes de violences, les personnes dépendantes de l'alcool ou toxicomanes, ou encore les personnes présentant des pathologies lourdes et invalidantes ou bien sortant d'un hôpital psychiatrique (surtout des maisons-relais dans ces deux derniers cas).

Trois personnes sur dix sont mineures

60 % des adultes accueillis sont des hommes, mais ce taux passe sous la barre des 50 % dans les CHRS, CPH et CADA, qui accueillent fréquemment des familles. Au total, trois personnes hébergées sur dix sont mineures : elles constituent entre un tiers et la moitié des effectifs des CHRS, des CPH et des CADA alors qu'elles sont rares en maisons-relais.

59 % des majeurs hébergés sont de nationalité française, 2 % viennent d'un autre pays de l'Union européenne (UE) et 39 % sont ressortissants d'un pays extérieur à l'UE. Au total, 15 % des adultes accueillis sont des demandeurs d'asile, 3 % des déboutés et 8 % se sont vu reconnaître le statut de réfugié. Ces trois catégories se trouvent évidemment surtout dans les CADA et les CPH, mais aussi dans les CHRS où ils représentent 15 % de l'effectif.

Enfin, 19 % des adultes accueillis travaillent (dont 14 % avec un contrat non aidé), 8 % sont en stage, en formation ou en insertion, 4 % sont retraités, 22 % se déclarent chômeurs et 24 % sont dans l'impossibilité médicale ou administrative de travailler. Ce dernier cas est notamment celui des demandeurs d'asile.

Les temps de présence en établissement sont très variables : moins d'un mois pour un quart des personnes accueillies et plus de 21 mois pour un autre quart, la moyenne s'établissant à moins de cinq mois. Celle-ci diffère évidemment selon les types d'établissement : de trois mois en CHRS à 29 mois dans les CADA.

Après, que deviennent-ils ? A leur sortie, 24 % des adultes s'installent dans un logement ordinaire, 25 % sont accueillis dans un autre établissement social, 7 % dans un autre type d'établissement (hôpital, maison de retraite, prison...), 10 % sont logés gratuitement ou hébergés par un proche, 3 % retrouvent un hébergement de fortune ou sont sans abri et enfin 29 % partent pour une destination inconnue. Plus le séjour est court, moins on a de chances d'avoir un logement autonome à la sortie.

Quant aux personnels, les effectifs employés dans les établissements sont estimés à 14 250 équivalents temps plein, ce qui correspond à un taux d'encadrement de 20 %. Ce dernier varie de 11 % en CADA à 29 % en CHRS. Les salariés sont des femmes à 54 %, des personnels éducatifs et sociaux à 44 % et des titulaires d'un contrat aidé ou d'un emploi jeune à plus de 10 %. Enfin, 36 % des établissements ont recours au bénévolat.

Notes

(1) Chiffres provisoires - Etudes et résultats n° 507 - Juillet 2006 - DREES - Disponible sur www.solidarites.gouv.fr.

(2) Les hébergements gérés par les conseils généraux au titre de l'aide sociale à l'enfance (pour les femmes enceintes, les mères isolées...) ne sont pas comptabilisés dans cette étude.

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