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Enfants handicapés : « l'école ne soigne pas », s'alarme un collectif

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C'est une pétition qui n'épargne aucun des aspects du dispositif d'intégration scolaire des enfants handicapés, défini par la loi « handicap » du 11 février 2005. Intitulée « Non à l'intégration scolaire «ordinaire» des enfants handicapés » et lancée à l'initiative de pédopsychiatres, pédiatres, médecins scolaire et psychiatres, elle revient à nouveau sur le manque de places et de personnels dans les établissements spécialisés (1). « Pouvons-nous dire qu'avec cette loi, les 15 000 à 20 000 enfants handicapés qui sont au domicile sans soins, faute de place en établissements spécialisés, vont pouvoir être soignés à l'école ordinaire ? » s'interrogent les signataires.

Pour Pierre Rivière, pédopsychiatre, l'un des initiateurs du texte, la loi semble faite « pour retarder le plus longtemps possible la mise en place d'une solution adaptée à l'enfant. Car l'école ne soigne pas. Il faudra donc attendre que les espoirs des parents soient tout à fait déçus avant qu'ils ne se décident à s'adresser à l'ex-commission départementale de l'éducation spécialisée [devenue la commission des droits et de l'autonomie (2)]. C'est une perte de temps incroyable », constate-t-il.

C'est en effet, à présent, aux parents seuls, regrettent les signataires du texte, qu'il revient de saisir cette commission intégrée dans les maisons départementales pour les personnes handicapées (MDPH) quand, auparavant, c'était l'école qui, dans la majorité des cas, effectuait la saisine. Sachant que « si les parents ne le font pas et après un délai de quatre mois, c'est l'inspecteur d'académie qui informe la MDPH pour qu'elle instaure un dialogue avec les parents et le jeune ». Cette disposition, selon Pierre Rivière, contribue à retarder encore la recherche d'une place en établissement spécialisé.

Ainsi, « au prétexte de la lutte contre les discriminations, les enseignants n'ont plus le droit de signaler qu'un enfant a besoin de soins. Ce dispositif peut conduire à la non-assistance et à la privation de soins », s'alarment les signataires de la pétition.

Notes

(1) Disponible sur www.ufal.org (menu blogue, secteur santé) ou auprès de rivierepierre@hotmail.com.

(2) Voir ASH n° 2435 du 23-12-05, p. 8.

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