Pour la Finlande, qui préside l'Union européenne (UE) depuis le 1er juillet, il ne peut être question « d'atteindre la compétitivité à n'importe quel coût. [...] Les droits des plus vulnérables doivent être pris en compte. [...] Une action déterminée, des Etats et de l'UE, est nécessaire pour préserver et améliorer le système d'assistance sociale, renforcer l'égalité des sexes et développer le modèle social européen dans une économie globalisante », indique le gouvernement finlandais dans un document programme.
Ses représentants, qui affichent donc une ambition sociale, veulent d'abord parvenir à un consensus sur la modification de la directive sur le temps de travail (1). Une nécessité pour plusieurs pays comme la France, dont la législation sur les temps de garde, notamment dans le secteur sanitaire et social, ne semble pas encore conforme à la définition de la jurisprudence européenne (2). La Finlande souhaite aussi poursuivre la discussion sur le nouveau règlement européen d'application de coordination de la sécurité sociale (3).
Le gouvernement finlandais compte par ailleurs finaliser la création d'un « Institut européen d'égalité des genres », qui veillera au respect de l'égalité entre hommes et femmes, et élargir le mandat de l'Observatoire européen contre le racisme pour en faire une « Agence des droits fondamentaux » (4). Enfin, il poursuivra le débat sur le vieillissement et les changements démographiques de l'Europe à partir de la communication de la Commission européenne présentée en 2005 (5), et entend parvenir à des principes généraux de la « flexicurité », sur la base du « Livre vert sur l'avenir de la législation du travail » que doit présenter la Commission européenne à l'automne.