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Prévention de la délinquance : un collectif pluridisciplinaire est créé...

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Sortir du statu quo et devenir une force de propositions. C'est l'objectif du Collectif pluridisciplinaire pour une vraie prévention de la délinquance des mineurs (1), qui a vu le jour le 10 juillet au Cédias-musée social. Le mouvement - qui rassemble une trentaine de personnalités des milieux éducatif, associatif, judiciaire, pédopsychiatrique, scientifique et de l'enseignement, dont Jacques Ladsous, René Lenoir, Jean-Pierre Rosenczveig, Michel Chauvière, Claire Brisset, Jacques Bourquin, Hugues Dublineau ou encore Laurent Mucchielli - espère créer, d'ici au mois de septembre, un « espace d'expertise et d'expression » sur l'évaluation des outils existants et les évolutions à proposer. L'ambition est de rédiger, pour chaque discipline, une synthèse d'arguments et de mesures phares qui seraient inscrits dans « un projet global » pour « une bonne prévention de la délinquance ».

Pour l'heure, toutes ces personnalités sont déjà signataires d'un texte commun : un courrier que Jacques Ladsous devait remettre au président de la République le 13 juillet. « Les expertises qui ont conduit à l'élaboration [du projet de loi sur la prévention de la délinquance] sont insuffisantes, voire dangereuses. Cette constatation avait déjà été formulée dès 2002 sans avoir été entendue », soulignent d'entrée de jeu les signataires de la lettre. Craignant des réponses inappropriées qui auront « des conséquences graves et définitives tant pour les intéressés que pour la société », ils formulent de premières revendications, parmi lesquelles la mise en place de suivis éducatifs de qualité, « en développant une supervision pédopsychiatrique », la multiplication des foyers d'accueil, le développement des centres de semi-liberté plutôt que des centres éducatifs fermés, l'amélioration de l'ordonnance de 1945 « en fixant comme objectif premier la réparation du trouble causé par l'infraction » et le « renforcement de la solidarité entre professionnels par la mise en place de commissions de réinsertion ».

« A l'heure où la délinquance des jeunes nous préoccupe tous, précoce et violente, des mesures sont bien sûr nécessaires », poursuivent les signataires. Mais « les textes répressifs visant à ne plus distinguer les mineurs des majeurs scelleront une aggravation évidente de la violence, avec un coût démesuré. En assumerez-vous la responsabilité ? »

Notes

(1) Contact : Joël Dutertre - joel.dutertre@free.fr.

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