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Le Collectif pour la refondation de la politique du handicap toujours insatisfait

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Le Collectif pour la refondation du handicap (1) « continue de douter de la capacité structurelle du [nouveau] cadre législatif à répondre aux attentes et aux besoins des personnes en situation de handicap ». Après six mois d'application de la loi du 11 février 2005, la vingtaine d'organisations qui s'était rassemblée dans un appel à voter contre ce texte (2) persiste dans son jugement contestataire.

Celles-ci reconnaissent, certes, des avancées comme la création de la prestation de compensation du handicap (PCH) « en vue de permettre la réalisation du projet de vie individualisé ». Mais elles dénoncent aussitôt les « modalités réglementaires restrictives » pour l'attribution des aides humaines et techniques, qui ne permettront pas une compensation réelle. Tout comme elles saluent « le droit à l'école pour tous », mais demeurent attentives à sa mise en oeuvre et à « la mutation qu'il faut maintenant conduire », notamment sur les conditions « d'élaboration du projet personnalisé de scolarisation avec prise en compte de la responsabilité parentale ».

Le collectif énumère surtout les « aspects restrictifs » du dispositif, notamment l'insuffisance des ressources, l'accès étroit à l'allocation aux adultes handicapés, la faiblesse de l'aide au poste dans les entreprises adaptées, les « entorses graves au principe de mise en accessibilité du cadre bâti », le manque de formation des enseignants et de moyens d'accompagnement des élèves handicapés...

« Les premiers échos des maisons départementales des personnes handicapées [MDPH] font état d'une grande disparité de fonctionnement », note aussi le collectif, qui demande que les acteurs de terrain, tels les membres des commissions des droits et de l'autonomie, les équipes d'évaluation, les enseignants et les personnels d'accompagnement soient informés et formés. « Une augmentation du nombre des personnels des MDPH et une diversification des réponses apportées sont indispensables », ajoute-t-il en suggérant que ces instances embauchent des travailleurs handicapés et valorisent leur expérience de vie autonome. Cela leur permettrait « d'appuyer les changements de pratique sur une politique d'inclusion suffisamment forte et exemplaire pour pénétrer tous les niveaux de l'administration ».

Enfin, le collectif attend des départements qu'ils assument les nouvelles responsabilités qui leur sont confiées « dans leur intégralité ».

Notes

(1) Dont l'AFM, l'Anpihm, l'APAJH, Fait 21, la Fagerh, les PEP, la FMH, le GEPSO, l'UNALG, ainsi que la FCPE et des syndicat s d'enseignants UNSA et FSU... - C/o APAJH : 185, bureaux de la Colline - 92213 Saint-Cloud cedex - Tél. 01 55 39 56 00.

(2) Voir ASH n° 2387 du 24-12-04, p. 35.

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