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L'Uniopss et l'Unccas analysent les mesures annoncées pour la petite enfance

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Philippe Bas, ministre délégué à la famille, l'a officiellement annoncé lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de l'information sociale, le 4 juillet : outre une « meilleure maîtrise des financements » et une « meilleure gestion » du budget attribué aux crèches dans le droit-fil des recommandations d'un rapport demandé aux inspections générales des affaires sociales et des finances (non rendu public), il prendra en septembre des mesures destinées à améliorer l'accueil de la petite enfance en « levant certains obstacles réglementaires ». Des dispositions sur lesquelles réagissent d'ores et déjà l'Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (Uniopss) et l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (Unccas) (1), qui ont été invitées à une réunion de travail sur le sujet le 14 avril dernier.

Première mesure envisagée : la réforme du décret du 1er août 2000 relatif aux établissements et services d'accueil des enfants de moins de 6 ans (2), afin de permettre la mutualisation des postes de direction pour des structures disposant de 50 places au maximum. Si les organisations reconnaissent que cette mutualisation apporterait une solution à la pénurie de personnels, elles souhaitent qu'elle soit précisément encadrée. Aussi demandent-elles que le nombre de places des structures « à direction mutualisée » soit limité à 40 et que cette possibilité ne concerne pas plus de deux ou trois établissements. L'Uniopss et l'Unccas se montrent également vigilantes sur la possibilité de reconnaître les diplômes universitaires du champ de la petite enfance pour accéder aux postes de direction, en demandant à tout le moins qu'une liste des diplômes permettant d'acquérir les compétences requises soit établie au niveau national.

Quant au développement des modalités d'accueil adaptées à des situations sociales difficiles ou à des horaires de travail atypiques, autre projet ministériel, les organisations doutent de l'opportunité de généraliser des dispositifs sans évaluer les structures expérimentales existantes. « Par ailleurs, ces formules sont extrêmement coûteuses », ajoutent-elles, s'interrogeant sur « la pertinence de l'arbitrage financier qui devra être fait par la caisse nationale des allocations familiales dans ce domaine ».

Autre proposition : favoriser le regroupement d'assistantes maternelles dans un lieu extérieur à leur domicile afin de leur permettre d'exercer même lorsqu'elles habitent dans des quartiers isolés ou difficiles, ou lorsqu'elles disposent de logements trop petits. Une idée qui soulève nombre de questions sur la « déstructuration de l'accueil en crèche » et la « déprofessionnalisation », estiment l'Uniopss et l'Unccas, qui demandent que cette mesure soit d'abord encouragée à titre expérimen-tal. Au lieu de renforcer la stigmatisation des quartiers, mieux vaudrait favoriser le mélange des familles, jugent-elles, en laissant aux relais d'assistantes maternelles, aux collectivités locales et aux CCAS le soin de promouvoir les aptitudes éducatives des professionnelles.

Notes

(1) C/o Uniopss : 133, rue Saint-Maur - 75541 Paris cedex 11 - Tél. 01 53 36 35 00.

(2) Voir ASH n° 2177 du 25-08-00, p. 5.

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