Satisfactions sur la philosophie du programme, inquiétudes sur son ampleur et son financement : les nouvelles réactions au plan « solidarité grand âge » confirment les premières appréciations (1).
L'Union nationale de l'aide, des soins et des services aux domiciles (UNA) se réjouit notamment de « la volonté de traiter la question de la dépendance dans sa globalité et avec l'ensemble des acteurs ». A ses yeux, il y manque cependant un maillon essentiel : celui du financement et de la tarification de l'aide à domicile. Il faut que la loi du 2 janvier 2002 soit appliquée, réclame l'UNA, qui demande aussi un rebasage du tarif des soins à domicile pour les personnes nécessitant une intervention lourde.
La volonté de « faire coopérer domicile et institutions » pour permettre réellement le libre choix du lieu de vie est aussi saluée par le Syndicat des cadres de direction des établissements sanitaires et sociaux (Syncass)-CFDT. Encore faut-il lever les nombreux freins réglementaires et financiers, insiste le syndicat, qui réclame notamment une bonne répartition territoriale des équipements, par le biais de l'habilitation à l'aide sociale. Autre souhait visant à mieux articuler le sanitaire et le social dans une vraie filière gériatrique : « que la coopération renforcée entre les établissements soit fortement encouragée » par le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2007 et « par la négociation rapide du nouveau statut des directeurs ».
Pour sa part, la Fédération des personnels des services publics et des services de santé Force ouvrière s'inquiète surtout du financement global du plan. Elle se demande si « l'effort de la sécurité sociale » de 2,7 milliards d'euros ne proviendra pas « d'économies forcées par ailleurs ». En tout état de cause, pour elle, les mesures nouvelles prévues pour 2006 « ne répondent pas aux besoins actuels ».