Manque d'information, difficultés dans l'élaboration du dossier individuel de validation, frais de gestion supportés par les candidats, délais d'instruction de la demande parfois excessifs... Les obstacles qui freinent encore le plein essor de la validation des acquis de l'expérience (VAE) sont connus (1). Le ministre délégué à l'emploi, Gérard Larcher, a présenté le 27 juin un plan visant à les lever et, ce faisant, à doper la montée en charge du dispositif, qui a bénéficié à 10 000 personnes en 2003,17 700 en 2004 et 20 450 en 2005. Ce programme doit être mis en oeuvre « dès septembre 2006 » et mobilisera les 14 ministères certificateurs de titres autour d'un objectif commun : « 60 000 certifications » d'ici à la fin de l'année.
Première exigence, donc : faire connaître le dispositif au grand public. Il s'agit de mieux renseigner les éventuels candidats à la VAE et les entreprises. Une campagne d'information nationale sera « lancée au cours de l'automne » et un nouveau portail Internet -
« Encourager les demandeurs d'emploi non indemnisés à entreprendre une VAE » est une autre priorité. Elle passe par la gratuité de leur démarche, comme c'est déjà le cas pour les chômeurs indemnisés par l'Unedic. Une enveloppe de 10 millions d'euros est prévue pour financer la prise en charge de leurs frais de dossiers (de 70 à 2 000 € ). L'ambition du gouvernement est de « parvenir à 20 000 certifications auprès de ces demandeurs d'emplois d'ici fin 2007 ».
Enfin, pour inciter les membres des jurys à se réunir plus souvent, un décret devrait venir garantir la prise en charge, sur les fonds de la formation professionnelle, des frais qu'ils engagent.
(1) Voir en dernier lieu ASH n° 2431 du 25-11-05, p. 11.