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Le plan canicule 2006 met l'accent sur la lutte contre l'isolement

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Depuis l'épisode de chaleur de 2003, le ministère de la Santé élabore chaque année un plan canicule. Priorité du programme 2006, présenté le 21 juin en conseil des ministres : la lutte contre l'isolement, pour laquelle Xavier Bertrand, ministre de la Santé et des Solidarités, et Philippe Bas, ministre délégué aux personnes âgées, mobilisent un cercle toujours plus large d'acteurs (préfets et services de l'Etat, associations et relais de la vie de quartier tels que La Poste, les syndics d'immeubles...). Le plan canicule 2006 simplifie les niveaux d'alerte, qui passent de quatre à trois, et rappelle les règles en matière de gestion de la canicule aux différents acteurs concernés.

Le plan canicule de cette année s'articule autour de trois niveaux d'alerte. Le premier niveau, dit « veille saisonnière », est activé entre le 1er juin et le 31 août. A ce stade, a précisé Xavier Bertrand, les coordonnées des personnes vulnérables doivent être vérifiées, conformément à l'obligation à laquelle sont maintenant tenus les maires (1). Il rappelle à ce sujet qu'une cellule d'appui juridique, notamment à destination des maires, - joignable à dgas-celluleappui@sante.gouv.fr - a été mise en place au sein de son ministère (2). Le « niveau de mise en garde et d'actions » (niveau 2) débute, lui, à l'annonce de l'arrivée prochaine d'une canicule. A partir de cette année, et « afin de tenir compte des réalités géographiques localisées d'un épisode de chaleur », il sera désormais déclenché par le préfet de département. A ce niveau, rappelle le ministre de la Santé, les maisons de retraite doivent activer leurs « plans bleus » (plan d'organisation des établissements d'hébergement collectif pour personnes âgées) (3), et les établissements de santé leurs « plans blancs » en cas de besoin (plan de gestion de crise, notamment en cas d'afflux massif de victimes) (4). En outre, les préfets devront vérifier que la permanence des soins est assurée auprès des médecins de ville et mobiliser les associations de bénévoles. Le dernier niveau d'alerte, dit de « mobilisation maximale », est déclenché par le Premier ministre « en cas de multiplication des dangers et de menace pour l'ordre public », a indiqué le ministre.

Pour accompagner les exigences du plan national canicule, Xavier Bertrand a décidé de mobiliser 17 millions d'euros (contre 26 millions les années précédentes) de crédits exceptionnels de la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie et de l'assurance maladie. Ils permettront aux services de soins infirmiers à domicile, aux maisons de retraite et aux unités de soins de longue durée de recruter du personnel de soins saisonniers ou de rémunérer des heures supplémentaires en cas de canicule. Des mesures sont également prévues pour l'indemnisation des heures supplémentaires des personnels des établissements de santé. Enfin, afin d'assurer un meilleur accueil des personnes âgées, le ministre demande de « maintenir au maximum les capacités d'hospitalisation en court séjour gériatrique, en soins de suite et de réadaptation et de renforcer les partenariats habituels avec les services de gériatrie et les établissements médico-sociaux et sociaux ».

S'agissant de l'installation d'une pièce rafraîchie (5), à la mi-juin, près de 96 % des maisons de retraite et des établissements de santé étaient équipées. En 2005-2006,5 500 établissements de plus ont bénéficié du système de subvention à hauteur de 40 % des dépenses engagées (6) (soit 26 millions d'euros). Toutefois, a prévenu le ministre, « les échéances réglementaires sont dépassées depuis mars 2006 et le dispositif de subvention est fermé ».

Notes

(1) 48 % des communes et la quasi-totalité de celles de plus de 100 000 habitants ont effectivement ouvert un registre de recensement des personnes fragiles isolées, contre 31 % il y a un an - Voir ASH n° 2372 du 10-09-04, p. 9.

(2) De plus, un « mode d'emploi du recensement » est disponible sur www.sante.gouv.fr/canicule.

(3) A ce jour, 86 % des établissements en disposent.

(4) En juin 2006,98 % des établissements de santé, publics et privés, participant au service public hospitalier et disposant d'un service d'urgence en étaient dotés et 50 % pour les autres.

(5) Voir ASH n° 2416 du 15-07-05, p. 15.

(6) Voir ASH n° 2362 du 4-06-04, p. 7.

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