Trois réseaux de l'insertion par l'activité économique - Chantier école, le Réseau Cocagne et la fédération Coorace -, ont créé le 19 juin, lors d'une assemblée constitutive qui a réuni 50 participants, un syndicat d'employeurs des ateliers et chantiers d'insertion (ACI). Ce Syndicat national des employeurs spécifiques d'insertion (Synesi) (1), présidé par Julien Le Sage, directeur d'un ensemblier d'insertion et président de la commission nationale qui planche depuis fin 2005 sur la mise en place d'une convention collective propre au secteur (2), est composé de deux collèges : l'un représente les structures supports des ACI (neuf bénévoles et huit salariés mandatés par les structures) et l'autre les trois réseaux associatifs (deux par réseau). Un troisième collège devrait par la suite être créé pour les structures non ACI.
Le syndicat devrait tenir un premier conseil d'administration en septembre avant de lancer une campagne d'adhésion. Objectif : obtenir rapidement le nombre de 120 adhérents (ce qui permettrait d'atteindre le seuil de représentativité de 5 %) afin de pouvoir engager avec les syndicats de salariés des négociations sur la création d'une convention collective. Celles-ci devraient porter successivement sur le champ d'application de l'accord, les logiques de prévoyance et la formation professionnelle.
Avec cette convention collective spécifique, les associations gérant des ateliers et chantiers d'insertion entendent créer un secteur professionnel à part entière dans l'économie sociale et solidaire, y organiser le dialogue social et instaurer de nouveaux droits pour les salariés accompagnés dans leur parcours socioprofessionnel (3).
De son côté, la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS), qui participait aux premières discussions, préfèrerait négocier des avenants aux conventions collectives existantes pour les publics en insertion et privilégier ainsi l'accès au droit commun.
(1) Contact :
(3) Depuis l'institution des nouveaux contrats aidés, les associations sont tenues d'appliquer aux publics en insertion les conventions ou accords qui régissent leurs permanents, ce qui fragilise encore leur situation financière.