Recevoir la newsletter

Déficit de la sécurité sociale : une amélioration certes, mais « globalement limitée »

Article réservé aux abonnés

Un demi-succès. Le gouvernement avait prévu, dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2006, de ramener d'ici à la fin de l'année le déficit du régime général, pour l'ensemble des risques, à 8,9 milliards d'euros (contre 11,6 milliards en 2005). Il devrait finalement s'établir à 10,3 milliards d'euros, selon les prévisions de la commission des comptes de la sécurité sociale rendues publiques le 8 juin (1). La dégradation des comptes des branches famille et vieillesse explique que l'objectif fixé ne soit pas atteint.

Le redressement de la branche maladie, amorcé en 2004 (11,6 milliards d'euros de déficit), s'est confirmé en 2005 (- 8 milliards d'euros). Un résultat salué par Xavier Bertrand qui l'explique par « l'apport de recettes nouvelles » décidé dans le cadre de la réforme de l'assurance maladie, et, surtout, par « la progression maîtrisée des dépenses » (+ 3,9 % en 2005, contre 4,9 % en 2004 et 6,4 % en 2003). Pour le ministre de la Santé et des Solidarités, le doute n'est pas permis : l'amélioration enregistrée démontre que « la réforme de l'assurance maladie porte ses fruits ». Les quatre premiers mois de 2006 confirmeraient d'ailleurs cette inflexion : la croissance des soins de ville est restée « modérée » (+ 1,4 % par rapport à la même période en 2005), le mouvement de baisse des indemnités journalières s'est confirmée (- 3,5 %) et la croissance des prescriptions a été « relativement contenue » (+ 2 %). D'où des prévisions très optimistes pour 2006, puisqu'il est envisagé de ramener le déficit de la caisse nationale d'assurance maladie à 6,3 milliards d'euros. Un bémol, toutefois : cette prévision intègre un risque de dépassement de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie de 600 millions d'euros, en raison notamment du retard pris dans l'application du « plan médicament ».

La situation est plus inquiétante pour les branches familles et vieillesse. La branche famille, après avoir enregistré en 2005 un déficit de 1,3 milliard d'euros, devrait voir celui-ci atteindre 1,5 milliard en 2006, contre une prévision initiale de 1,2 milliard. Une dégradation des prévisions principalement liée au « dépassement des dépenses d'action sociale en 2005 » et au « succès de la prestation d'accueil du jeune enfant ». La branche assurance vieillesse devrait également être dans le rouge : le solde de la caisse nationale d'assurance vieillesse, après avoir atteint un déficit de 1,9 milliard d'euros en 2005, devrait grimper à 2,2 milliards en 2006. Ce, sous l'effet du « fort intérêt des Français pour la mesure des départs anticipés au titre des longues carrières » et par « un flux important de nouvelles liquidations pour la première génération du baby-boom », expliquent les ministères de la Santé et de la Sécurité sociale dans un communiqué commun.

Le déficit de la branche accidents du travail et maladies professionnelles devrait, quant à lui, atteindre 200 millions d'euros en 2006, contre 400 millions en 2004.

(1) Rapport de la commission des comptes de la sécurité sociale - Juin 2006 - Résultats 2005 et prévisions 2006 - Disponible sur www.securite-sociale.fr.

LE SOCIAL EN TEXTES

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur