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« Défense deuxième chance » : les travailleurs sociaux appelés à jouer un rôle

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« Innovant et prometteur », le programme « Défense deuxième chance », opérationnel depuis septembre 2005 (1), n'en n'est pas moins perfectible. Saisi par le gouvernement, le Conseil économique et social (CES), qui se défend de dresser un bilan « en tant que tel » du dispositif, celui-ci étant encore en « phase quasi expérimentale », dessine les conditions nécessaires à sa réussite dans un rapport et un projet d'avis adopté le 14 juin (2). Ce programme, pour mémoire, repose sur le principe du volontariat et s'adresse à des jeunes de 18 à 21 ans confrontés à une série de difficultés, d'ordre scolaire et social. Sous la forme de l'internat, il s'appuie en particulier sur l'expérience d'anciens militaires et vise à favoriser l'accès à l'emploi des jeunes concernés, en leur proposant une triple formation (comportementale, scolaire et pré-professionnelle).

Le CES plaide en particulier pour un « suivi global » des jeunes pendant leur formation, « avec l'appui notamment de travailleurs sociaux, de psychologues et de personnels médicaux qui font aujourd'hui défaut alors que leur rôle est important ». Et, parce qu'il s'agit de « ne pas laisser le jeune livré à lui-même à sa sortie », il invite à organiser un « tuilage » à ce moment et, au-delà, un suivi dans le temps.

Une prise en compte des « difficultés d'environnement social » est tout aussi indispensable pour « optimiser [leur] chances d'insertion professionnelle ». Les capacités et l'expérience de l'ensemble du milieu associatif, à cet égard, s'avère dès lors très précieuses. En particulier, il apparaît « essentiel, pour le conseil, d'élaborer un diagnostic social des jeunes dès leur arrivée dans le centre afin de pouvoir anticiper les réponses à apporter à la sortie, ce qui renforce la nécessité de la présence de travailleurs sociaux au sein de l'équipe pluridisciplinaire ».

Le CES juge également opportun d'« envisager l'allongement de la tranche d'âge d'accueil dans le dispositif » jusqu'à 23 ans et d'autoriser l'accès au programme à tous les jeunes résidant en métropole, sans condition de nationalité. Réduire « autant que possible » les délais entre la détection et l'entrée effective en centre - de l'ordre parfois de plusieurs mois - est également une nécessité, au même titre qu'assurer une meilleure diffusion de l'information auprès de tous les jeunes potentiellement concernés. Il s'agit en outre de les rendre réellement « acteurs de leur insertion » par l'affirmation du principe du volontariat à chaque étape de leur cursus de formation et l'organisation de « transitions vers les réalités de la vie sociale ».

(1) Voir ASH n° 2418 du 26-08-05, p. 29.

(2) Défense deuxième chance : favoriser l'insertion professionnelle des jeunes - Disponible sur www.ces.fr.

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