Entre 22 % et 30 % des personnels de l'ANPE ont suivi l'appel à la grève lancé le 13 juin par quatre syndicats (CGT, FO, SNU, SUD) pour dénoncer la réforme du contrôle des chômeurs et l'instauration, depuis janvier, d'un suivi mensualisé des demandeurs d'emploi. Ce suivi, « en l'absence de création massive d'emploi » et de dispositifs de formation suffisants, conduit l'ANPE à « rompre avec sa mission de service public » tandis que les agents ont « l'impression de passer du métier de conseiller à celui de contrôleur », estiment les syndicats dans un communiqué commun. De leur côté, la CFTC et la CFDT ont rejoint l'appel. Mais s'ils ne condamnent pas le suivi mensuel, ils réclament des moyens supplémentaires pour mieux l'organiser. Les associations de chômeurs (AC ! APEIS et MNCP) se sont jointes au mouvement, estimant également que le suivi personnalisé autorise « de nouvelles batteries de sanctions inutiles et improductives ».
La Fédération des cadres territoriaux (UNECT)-CGC, qui a été exclue de cette confédération le 8 juin, a décidé, le lendemain, de rejoindre la fédération Interco CFDT. L'UNECT, qui revendique un millier d'adhérents, était en désaccord avec l'Union fédérale des cadres des fonctions publiques CGC sur les formes et l'autonomie de sa représentation au sein de cette instance par rapport à la fonction publique d'Etat. Interco CFDT évoque des « valeurs et des positionnements proches » sur une « fonction publique en phase avec son temps, qui sait se rénover dans le cadre d'un dialogue social constructif ».
La Confédération nationale du logement estime que la « loi sur les ventes à la découpe » votée au Parlement le 1er juin (voir ce numéro, page 13) ne protège pas les locataires et laisse entier le problème de la spéculation immobilière, à l'origine de l'expulsion des personnes à revenus modestes. En cas d'opération de vente « par lots », la loi ne permet pas, en effet, à ceux qui ne peuvent pas se porter acquéreurs de rester dans leur appartement.
« Il manque 10 000 logements pour les jeunes travailleurs », a déclaré Jean Allain, président de l'Union des foyers de jeunes travailleurs (UFJT), le 12 juin à Tours, à l'occasion du lancement d'une campagne nationale en faveur du logement des jeunes. L'UFJT ouvre une large réflexion dans chaque union régionale avec les pouvoirs publics, les professionnels de l'habitat, de l'emploi et de la formation afin d'étudier des pistes de solution lors de son congrès de novembre et de les présenter au gouvernement.
Les personnes âgées résidant en établissement cumulent en moyenne sept pathologies diagnostiquées. 85 % souffrent au moins d'une affection neuropsychiatrique (dont 39 % d'un syndrome démentiel et 31 % d'un état dépressif), 75 % d'une maladie cardiovasculaire. Viennent ensuite les affections ostéoarticulaires, gastroentérologiques, uro-néphrologiques, endocriniennes, broncho-pulmonaires... Ces mêmes résidents consomment en moyenne 6,4 médicaments par jour. La médicalisation des établissements ne semble pas un luxe.
« Les pathologies des personnes âgées vivant en établissement » - DREES - Etudes et résultats n° 494 - Juin 2006 - Disponible sur sante.gouv.fr.
Jean Briens a été élu, le 17 mai, président du Groupe national des établissements et services publics sociaux et médico-sociaux (GEPSo). Directeur de l'institut public pour handicapés visuels « Les Hauts Thébau-dières » à Vertou (Loire-Atlantique), il était auparavant vice-président du GEPSo.
François Danies, directeur adjoint de la Maison d'enfants de la Vallée à Lalinde (Dordogne) a été élu, le 7 juin, président de l'Association nationale des cadres du social (Andesi).