Les annonces du ministère de l'Intérieur sur la régularisation de certains enfants scolarisés sans papiers (voir ce numéro) ne suffisent pas à rassurer les associations qui les soutiennent.
C'est un « os à ronger jeté à l'opinion publique » alors que le projet de loi sur l'immigration et l'intégration s'apprête à durcir les conditions d'entrée et de séjour en France, estime le collectif « Uni(e)s contre l'immigration jetable ». Le Réseau éducation sans frontières (RESF) (1), qui, régulièrement, dénonce des procédures d'expulsion de parents d'enfants étrangers scolarisés, malgré la circulaire du 31 octobre 2005 interdisant ces éloignements avant la fin de l'année scolaire (2), parle également « d'effet d'annonce ».
Selon les déclarations de Nicolas Sarkozy et les conditions qu'il a fixées, 720 familles, soit environ 2 500 personnes, pourraient bénéficier des régularisations. Ridicule, proteste RESF, selon qui ce chiffre représente une infime minorité des enfants concernés, sachant que le ministère fait état de 50 000 fa-milles sans papiers en France, ce qui pourrait représenter 100 000 enfants.
(1) RESF : C/o EDMP - 8, impasse Crozatier - 75012 Paris -
(2) Voir ASH n° 2442 du 10-02-06.