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Le Premier ministre dévoile un nouveau « plan de solidarité grand âge »

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Philippe Bas prévoyait de rendre public un« ambitieux plan de solidarité grandâge » durant la seconde quinzaine de juin. C'est finalement Dominique de Villepin qui se sera réservél'effet d'annonce, lors d'un déplacement à Bergerac le 26 mai. A charge pour le ministre déléguéaux personnes âgées d'en préciser les détails dans les « quinze jours ».

Les mesures dévoilées par le Premier ministre visent d'abord à « permettre aux personnesâgées de rester aussi longtemps qu'elles le souhaitentà leur domicile ». 32 000 places de services de soins infirmiers à domicile devraient être créées dans les cinq ans, ce qui accroîtrait la capacité actuelle de 40 %. Le nombre de places en hospitalisation à domicile, qui aété porté de 5 000 à 8 000 entre 2003 et 2005, devrait atteindre 15 000 dès 2010.La conférence de la famille du 3 juillet va aussi examiner des mesures améliorant le sort des aidants familiaux et leur accordant un « véritable droit au relais » grâce à l'augmentation des places d'hébergement temporaire (1).

Deuxième objectif : l'adaptation du système de santé. Les personnes âgées totalisent 70 %des admissions non programmées à l'hôpital et l'organisation des soins ne prend pas assez en compte leur fragilité et leurs spécificités. Lesétablissements sont aussi mal coordonnés, ce qui conduit à des durées d'hospitalisation trop longues faute de places d'accueil en aval. En cinq ans, 1 000 places de court séjour gériatrique et 3 000 places de soins de suite seront créées. Un label« filière gériatrique » sera attribué. Un contrat relais devra assurer « le lien entre chaque établissement d'hébergement et chaque hôpital ».

En matière d'hébergement pour les personnes dépendantes, le plan prévoit la création de 5 000 places supplémentaires par an d'icià 2012. Le Premier ministre promet aussi un renforcement du taux d'encadrement. L'objectif est de parvenir, dans cinq ans,au « même taux d'encadrement que dans les foyers d'accueil médicalisé pour personnes handicapées, c'est-à-dire environ un professionnel pour une personne très dépendante. »

Dernière « exigence » : il faut « investir massivement » pour lutter contre les maladies neurodégénératives.Le Premier ministre demande qu'un « plan national sur le cerveau et les maladies du système nerveux » lui soit proposé par une mission interministérielle d'ici à la fin de l'année.Déjà, les dépenses de l'Agence nationale pour la recherche consacrées aux neurosciences devraient passer de 200 à 220 millions d'euros. Enfin, 15 postes de gériatrie seront créés dans la filière hospitalo-universitaire en 2006.

Le Premier ministre n'a pas dit un mot des financements nécessaires à ce plan quinquennal, ce qui laisse les associations du secteur, même si elles accueillent bien ces mesures, sur leur faim (voir ce numéro). Le ministère est encore occupé à le chiffrer,mais il indique d'ores et déjà qu'il suppose la poursuite de la progression des crédits d'assurance maladie affectés au secteur des personnes âgées au rythme de 10 à 11 % l'an, soit 500 millions d'euros de plus par exercice, à quoi s'ajouterait une enveloppe annuelle de 80 millions pour le volet sanitaire.

Notes

(1) Voir ASH n° 2456 du 19-05-06.

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