Les négociations sur la refonte des classifications de la convention collective de 1966, bloquées au démarrage depuis bientôt un an (1), ont finalement pu commencer lors de la dernière commission paritaire nationale du 23 mai. Ce qui n'empêche pas chacune des parties de camper sur ses exigences. Premier point d'achoppement : la définition des fiches-métiers telles que voulues par la fédération des employeurs. « Nous n'avons pas l'impression d'avoir été entendus,estime Jean-Claude Minisini, l'un des négociateurs pour l'Union fédérale de l'action sociale (UFAS)-CGT.Notre déclaration commune avec la CFTC et la FNAS-FO sur notre volonté de définir les métiers par la qualification et non par la fonction, est toujours d'actualité. » De leur côté, les employeurs ont rappelé leur logique de travail :« partir des besoins des usagers, qui déterminent des missions, dont découlent des fonctions qui exigent des qualifications », rappelle Alain Freudberg, délégué auprès du directeur général du Syndicat national au service des associations du secteur social et médico-social(Snasea).
Les partenaires sociaux devraient tenter de rapprocher leurs points de vue lors d'un groupe technique paritaire, avant la réunion de la prochaine commission, le 26 juin. Quelques fiches-métiers seront étudiées en priorité, dont celles de moniteur-éducateur,d'éducateur technique spécialisé,d'éducateur spécialisé et d'aide médico-psychologique.
Quant à la fédération SUD Santé-sociaux, qui a décidé de dépêcher une délégation à chaque réunion de la commission paritaire, elle devrait rencontrer le 15 juin la fédération des employeurs. Au menu des discussions : les propositions patronales et la représentativité du syndicat, qui demande toujoursà s'asseoir à la table des négociations.
(1) Voir ASH n° 2447 du 17-03-06.