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Quelle solution pour l'accompagnement des étudiants sourds ?

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Pour les étudiants sourds, la situation devient très urgente. Depuis l'adoption de la loi« handicap » du 11 février 2005, qui renvoie la responsabilité de l'accompagnement desétudiants handicapés à l'Education nationale,l'Agefiph a décidé, en se recentrant sur ses actions d'aide à l'insertion professionnelle, de se désengager de cette mission au 30 juin prochain. Un an après avoir tiré la sonnette d'alarme(1) et à quelques semaines de la date couperet, l'Union nationale des associations de parents d'enfants déficients auditifs (Unapeda) (2) fait circuler une pétition contre « la disparition annoncée des services "pôles étudiants sourds", qui accompagnent quelque 450 jeunes dans toute la France. « Les solutions que peut apporter l'Education nationale, le plus souvent des auxiliaires de vie universitaire,sont inadaptées pour les étudiants sourds qui ont besoin d'interprètes spécifiquement formés, explique Christine Perrin, coordinatrice des pôles de soutien aux étudiants sourds et malentendantsà l'Unapeda. Et elles ne concerneront pas lesélèves qui font leurs études supérieures dans le privé ou dans les lycées relevant d'autres ministères. » Le ministère de la Santé avait égalementévoqué la possibilité d'un financement de l'accompagnement des étudiants handicapés par le biais de la prestation de compensation. « Mais telle qu'elle est prévue par la loi, elle concerne davantage le handicap physique. Tandis qu'elle prévoit le financement d'une aide humaine à hauteur de 11par heure,les professionnels que nous faisons intervenir, très qualifiés, représentent un coût horaire de 50. Nous ne sommes pas sur les mêmes registres... »

L'Unapeda désespère donc de se voir proposer un dispositif-relais. Députés et sénateurs ont multiplié les questions au gouvernement. La dernière a été adressée le 23 mai par Philippe Tourtelier, député (PS) d'Ille-et-Vilaine au ministre de la Santé : « Les associations telles que l'Uradepa-Bretagne seront contraintes de licencier du personnel si aucune solution n'est trouvée dans les prochaines semaines. »

La caisse nationale de solidarité pour l'autonomie(CNSA), chargée par le ministre de la Santé de trouver une solution pour la rentrée, a reçu le 18 mai une délégation de l'Unapeda, qui estime que lesétudiants doivent être fixés dès leur baccalauréat en poche. « Nous sommes conscients que la demande est avant tout financière, puisque le dispositif supporté par l'Agefiph représentait un coût de 4,5 millions d'euros », précise Christine Perrin. La CNSA pourrait, selon elle, rechercher une solution provisoire avant de réfléchir à un dispositif juridique idoine.

Notes

(1) Voir ASH n° 2402 du 8-04-05.

(2) Unapeda : 21, rue de L'eau-Blanche - 29200 Brest - Tél. 08 20 36 04 02 - www.unapeda.asso.fr.

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