« Il ne suffit pas de faire des règlements adaptés et de lancer des plans de développement » pour que l'accueil temporaire« fonctionne le lendemain matin »,prévient le Groupe de réflexion et réseau pour l'accueil temporaire des personnes handicapées (GRATH)(1). Son président, Jean-Jacques Olivin,se félicite naturellement de la teneur du rapport préparatoire à la conférence de la famille 2006 sur les solidarités entre générations(2). Cela fait dix ans, rappelle-t-il, que le GRATH se bat sur l'intérêt de l'accueil temporaire comme moyen d'offrir un répit aux aidants familiaux qui prennent en charge une personne malade, handicapée ou dépendante, « idée qui n'a pas toujours généré autant d'enthousiasme dans les milieux autorisés ».
Reste que l'expérience incite « àune approche prudente et très structurée » de son développement.« L'accueil temporaire est une pratique nouvelle pour les professionnels, il faut les y préparer. »Il impose des coordinations entre des prestataires divers, y compris les intervenants au domicile, qui « doivent apprendre à travailler ensemble ». Par ailleurs, le recours à l'accueil temporaire n'est pas spontané pour les aidants non plus. Ou alors, il n'est utilisé que comme « roue de secours ». Il reste du chemin à parcourir pour qu'il soit intégré dans les projets individualisés et les plans d'aide, constate Jean-Jacques Olivin. Pour lui, enfin, il faut développer des services qui n'existent pas encore, tel l'accueil temporaire à domicile,et cela aussi demande réflexion et préparation.
(1) GRATH : BP 30245 - 56602 Lanester cedex - Tél. 02 97 65 12 34.
(2) Voir ASH n° 2456 du 19-05-06.