L'expérimentation par l'Unedic de l'accompagnement renforcé des chômeurs par des opérateurs privés continue de susciter des critiques(1). A la veille de la réunion des partenaires sociaux de l'Unedic, qui devaient débattre, le 24 mai, d'une possible extension de ces expérimentations,Eric Aubin, représentant CGT au conseil d'administration, aémis de sérieuses réserves. L'extension des expérimentations telle qu'envisagée à sept nouveaux sites n'est pas, selon lui, souhaitable en l'état d'autant qu'aucune précision quant aux publics ou aux territoires éventuellement ciblés n'aété apportée par l'Unedic. Le syndicat se ditégalement attentif à ce que certains n'engagent pas,au travers de ces expérimentations, « de façon insidieuse, la réflexion annoncée sur la remise à plat de l'ensemble du régime d'assurance chômage ».
La CGT conteste en outre le coût global liéà la prestation des opérateurs : soit 3 600à 6 000 € par demandeur d'emploi, quand« la contribution versée à l'Agence nationale pour l'emploi [ANPE] par l'Unedic est de 650€ ». Par ailleurs, la CGT juge la sélection des prestataires à partir d'un cahier des charges insuffisamment rigoureuse. Enfin, souligne le syndicat,« l'Unedic convient elle-même qu'il n'existe pas aujourd'hui d'outils statistiques cohérents pour apprécier objectivement les résultats et organiser des comparatifs sérieux avec ceux obtenus par l'ANPE ».
(1) Voir ASH n° 2444 du 24-02-06.