Nouveauté dans le paysage syndical de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Pour la première fois, lors des élections professionnelles aux commissions administratives paritaires dont le second tour a eu lieu le 11 mai dernier, la CGT a présenté une liste pour le corps des éducateurs (CGT-PJJ). Résultat : une percée de 10,5 % des voix, face au Syndicat national des personnels de l'éducation surveillée (SNPES)-PJJ-FSU(64,9 %), suivi du Syndicat de la protection judiciaire de la jeunesse (SPJJ)-UNSA (11,6 %), de la CFDT-Interco-Justice (9,5 %)et de FO-PJJ (3,6 %).
Tous corps professionnels confondus, le SNPES maintient àpeu près son score avec 56 %, le SPJJ progresse légèrement (+ 1 point) avec 25,9 % des suffrages, la CFDT (en recul de 3 points) totalise 6,5 % des voix, FO recueille 5,3 % des voix (- 1 point) et la CGT, 3,7 %.
« Le fait que notre représentativitésoit stabilisée est très positif, alors que la CGT,dont les positions sont proches des nôtres, présentait une liste », commente Eric Corsin, membre du bureau du SNPES-PJJ. Même satisfecit du côté du SPJJ-UNSA, prépondérant dans certains corps, dont celui des directeurs. La toute nouvelle CGT-PJJ, elle, entend se démarquer des organisations catégorielles.« Nous avons fait campagne sur le thème de la maltraitance des personnels, en souffrance parce qu'ils ne sont pas soutenus, précise son secrétaire général, Alain Dru. Nous essaierons, en outre, de ne pas avoir de discours dogmatique qui se traduise par l'exclusion de certains professionnels... »