Pour A domicile-Fédération nationale (1), le projet de réforme du dispositif de protection de l'enfance présenté par Philippe Bas le 3 mai dernier (2) constitue « une déception et une inquiétude pour les associations d'aide aux familles à domicile qui sont un des acteurs reconnus comme un maillon essentiel de la protection de l'enfance », tant pour leur action préventive que pour leur rôle éducatif. « Nous regrettons que l'intérêt d'agir au domicile, dans une dimension de diagnostic et d'évaluation des situations intra-familiales, ne soit pas mentionné, explique Michel Gaté, directeur général de la fédération. L'accompagnement en économie sociale et familiale, en revanche prévu dans le projet de loi, correspond à une logique différente d'aide à la gestion du budget, qui ne répond pas à la majeure partie des problèmes rencontrés. » Si le rôle des techniciens de l'intervention sociale et familiale (TISF) a bien été mentionné par Philippe Bas, c'est à propos du « programme d'accompagnement de la réforme », qui devrait faire l'objet de discussions avec les partenaires concernés jusqu'à la fin de l'année.
La fédération souhaite qu'à l'occasion des débats parlementaires, la réforme de la protection de l'enfance intègre une prestation légale d'accompagnement éducatif à domicile effectuée par des TISF, telle qu'elle l'avait demandée pendant la préparation du projet de loi. L'enjeu : que les associations puissent enfin être reconnues dans leur rôle et disposer des financements à la hauteur des ambitions de la réforme.
(1) A domicile-Fédération nationale : 80, rue de la Roquette - 75011 Paris - Tél. 01 49 23 75 50.
(2) Voir ASH n° 2454 du 5-05-06.